Les commerçants ont joué un rôle important et le Royaume a évité un « bilan social lourd » (El Otmani)
Le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, a salué samedi le rôle que les commerçants ont joué tout au long de la période de confinement sanitaire, affirmant que le Royaume a évité un bilan social lourd en raison de la pandémie du coronavirus.
S’exprimant lors d’une réunion en visio-conférence avec les représentants d’associations professionnelles, dans le cadre d’une série de consultations avec les diverses forces politiques, syndicales et associatives pour la gestion de la période post-10 juin, en présence du ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, le Chef du gouvernement a souligné que les commerçants ont fait montre d’une prise de conscience collective face à la pandémie malgré les dommages qu’ils ont subis du fait de ses répercussions, « ce qui nécessite de leur accorder une attention particulière ».
Cette réunion revêt une importance particulière compte tenu de la place des professionnels en général et des commerçants en particulier, dans le cycle économique national, a relevé M. El Otmani cité dans un communiqué du département du Chef du gouvernement, mettant l’accent sur l’importance d’élargir la consultation avec les associations professionnelles au sujet des actions prévues durant la période post-confinement.
M. El Otmani a également indiqué que la tenue d’une réunion consultative demeure « une étape préliminaire qui permet aux professionnels de présenter des notes et des propositions que nous prendrons en compte dans le débat général que nous voulions qu’il soit direct et avec les différentes composantes de la société ».
Il a en outre souligné que l’objectif de ces consultations lancées il y a quelques jours est d’être à l’écoute, de se consulter et d’élargir le débat sur la façon de gérer les efforts visant à alléger le confinement sanitaire lors de la prochaine période. Il s’agit aussi d’élaborer un plan de relance économique et de présenter des propositions relatives au projet de loi de finances rectificative au titre de l’année 2020, a-t-il ajouté.
Le Chef du gouvernement a indiqué à cet égard qu’il n’était pas possible de proposer une loi de finances rectificative en mars ou avril derniers, en raison de l’absence d’hypothèses liées non seulement à l’économie nationale, mais aussi à l’économie mondiale, étant donné que l’économie marocaine est ouverte et basée sur l’exportation et l’importation, et sur certains secteurs vitaux affectés par la pandémie, particulièrement le tourisme.
Il a rappelé dans ce contexte que les mesures prises ont permis au Maroc d’éviter un bilan social « très lourd », en plus de prévenir le pire sur le plan sanitaire en évitant environ 6.000 infections au Covid-19 et près de 200 morts » par jour.
Il a aussi passé en revue un certain nombre de mesures prises, que ce soit pour réduire la charge pesant sur les petites et moyennes entreprises, les salariés ou les travailleurs du secteur informel qui ne sont pas inscrits à la Caisse nationale de sécurité sociale, notant que « ce sont toutes des mesures qui devaient être prises rapidement pour alléger les souffrances, faire face aux grandes problématiques de nature économique et sociale et assurer la facilitation des financements nécessaires ».
M. El Otmani a souligné à cet effet que l’aide financière accordée aux travailleurs du secteur informel a concerné 4,3 millions de familles, tandis que 5,1 millions de citoyens et chefs de famille ont reçu une aide financière directe, relevant qu’il s’agit de la plus grande opération de soutien direct dans un court laps de temps.
Le Chef du gouvernement a en outre mis l’accent sur l’interaction avec les plaintes déposées par des familles travaillant dans le secteur informel concernant leur non-réception de l’aide, notant que 800.000 nouvelles demandes ont été acceptées et 400.000 ont été rejetées, tandis que d’autres sont toujours en cours de traitement.