Les crédits bancaires devraient bénéficier des conditions cassez favorables »
En 2021, les crédits bancaires devraient bénéficier d’une toile de fond « toujours assez favorable« , avec la reprise de la croissance économique, la poursuite des mesures de soutien et de relance et une politique monétaire qui demeure globalement accommodante, estime CDG Capital Insight.
Toutefois, la poursuite de la détérioration de la qualité des actifs devrait pousser les banques à être « plus exigeantes » en resserrant leurs critères de risques quant à l’octroi des crédits, relève CDG Capital Insight dans sa note d’analyse de juillet 2021, intitulée « Outlook 2021: vers une consolidation du marché actions ».
Dans ce sens, précise la note, le rythme d’évolution des crédits destinés au secteur non financier devrait afficher un léger ralentissement par rapport à l’année 2020, aux alentours de 3,5% selon les dernières prévisions de la banque centrale.
En ce qui concerne la montée des créances en souffrance constatée en 2020, elle devrait probablement se maintenir en 2021, estime la note, notant que les effets manifestes de la pandémie continuent de peser sur plusieurs secteurs d’activité et, par conséquent, la solvabilité des ménages et des entreprises est toujours mise à rude épreuve.
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Les banques ont accordé à leurs clients en 2020 un report de paiement de leurs échéances sur une durée de six mois maximum, un délai de grâce qui a donc pris fin en septembre, fait remarquer la même source.
« Ceci a permis de repousser l’impact de la détérioration de la qualité des actifs et devrait à notre sens se refléter davantage aux niveaux des statistiques au courant de la prochaine année », estime les analystes de CDG Capital.
Dans ce sens, la banque centrale tablait en Août 2020 sur un taux d’impayés aux alentours de 10,8% en 2021 et 9,9% en 2020, soit une prévision pour l’année 2020 supérieure aux réalisations.
« Nous pensons donc que le taux d’impayés en 2021 devrait probablement augmenter par rapport à celui de 2020 mais sans pour autant atteindre le niveau de 10,8% », indique-t-on.
En révisant à la baisse la prévision de la banque centrale pour l’année 2021 avec le décalage observé en 2020, il se situerait aux alentours de 9,3%. Ce qui représente une augmentation de plus de 12 milliards de dirhams (MMDH) de l’encours des créances en souffrance au cours de la prochaine année, souligne la même source.
Par ailleurs, la note fait ressortir que l’ouverture à l’international des grands groupes marocains se traduit par une présence dans plus que 20 pays.
Cette politique d’expansion et de diversification de sources de revenus qui s’est accélérée durant les dernières années a permis d’augmenter la part de l’activité des banques à l’international dans les principaux agrégats des groupes ATW, BCP et BMCE. En effet, celle-ci ressort à 34,5% du RNPG en moyenne sur les trois dernières années, relève la même source.
« Globalement, nous pensons que le secteur bancaire africain devrait continuer à offrir un potentiel important », ajoute la même source.
( Avec MAP )