Les dysfonctionnements aéroportuaires au cœur des débats parlementaires
Lors d’une réunion du groupe thématique chargé de préparer le cycle annuel d’évaluation des politiques publiques dans le domaine du tourisme à la Chambre des conseillers, tenue le mercredi 29 mai, les conseillers parlementaires ont interpellé le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, ainsi que Habiba Laklalech, directrice générale de l’Office National des Aéroports (ONDA), concernant plusieurs dysfonctionnements observés dans les aéroports du Royaume. Parmi les problèmes évoqués figuraient la mauvaise orientation, la lenteur des procédures d’entrée et de sortie des voyageurs, ainsi que les retards et les pertes de bagages.
À l’occasion de cette réunion, les membres du conseil ont critiqué l’Office National des Aéroports (ONDA), et la Royal Air Maroc (RAM) pour les problèmes rencontrés par les voyageurs, qui ont un impact négatif sur le tourisme marocain.
L’importance de cette question réside dans son impact direct sur l’expérience des voyageurs et des touristes, qui peuvent se sentir perdus et frustrés en raison d’une signalisation inadéquate. En effet, une mauvaise orientation dans les aéroports, et notamment à l’Aéroport International Mohammed V de Casablanca, peut causer des retards, du stress inutile et ternir l’image de l’infrastructure aéroportuaire du pays.
Abderahmane Drissi, conseiller parlementaire du Mouvement Populaire (MP), a soulevé la question de la mauvaise orientation dans les aéroports, en particulier à l’Aéroport International Mohammed V de Casablanca, où il a confirmé que les voyageurs et les touristes éprouvent des difficultés à s’orienter entre les terminaux en raison de l’absence de directives claires.
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Il a également mentionné le manque de repères qui confond les Marocains, sans parler des touristes qui souhaitent poursuivre leurs vols vers des aéroports tels qu’Errachidia, Ouarzazate ou Oujda. Ce manque d’orientation les retarde et leur fait manquer leurs vols, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de disposer d’employés parlant couramment plusieurs langues aux entrées de l’aéroport pour guider les voyageurs vers leurs destinations.
Le député a aussi appelé à revoir les tarifs d’entrée dans les aéroports nationaux et à prendre en compte la spécificité de certains aéroports, comme ceux d’Ouarzazate et d’Errachidia, afin d’encourager les compagnies aériennes à opérer des vols vers ces destinations, ce qui influencerait également le prix des billets. Il a cependant souligné plusieurs problèmes auxquels sont confrontés les passagers de la RAM, y compris ceux vécus par les conseillers parlementaires, notant que les passagers possédant un billet se voient parfois dire qu’il n’y a pas de siège disponible, en plus du manque de communication avec les voyageurs.
Khaled Setti, conseiller parlementaire représentant le syndicat de l’Union Nationale du Travail au Maroc, a quant à lui pointé du doigt la lenteur des procédures d’entrée et de sortie dans les aéroports du Royaume. Il a expliqué que les touristes mettent « une ou deux heures » pour arriver au Maroc, mais qu’ils peuvent parfois passer plus de temps à sortir de l’aéroport en raison de la lenteur des procédures.
Dans le même esprit, le député a appelé à accélérer les procédures de contrôle des visas et des passeports dans les aéroports, tout en préservant les mesures de sécurité nécessaires en matière d’inspection et de surveillance. De plus, pour accélérer les procédures d’entrée et de sortie, il a demandé une augmentation du nombre d’officiers de police chargés du contrôle des passeports, notant que dans certains cas, la livraison des bagages connaît des retards.