Les économies du G20 soumettent une part « plus importante » des émissions à une tarification du carbone
Les économies du G20 soumettent une part « plus importante » des émissions à une tarification du carbone, mais une action plus résolue et plus cohérente à l’échelle mondiale est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques, souligne mercredi l’OCDE.
Près de la moitié des émissions totales de CO2 des économies du G20 liées à l’énergie sont désormais soumises à un mécanisme de tarification du carbone, plusieurs pays ayant mis en place des taxes carbone ou des systèmes d’échange de quotas d’émission, ou ayant étendu leur application, au cours des dernières années, selon un nouveau rapport de l’OCDE.
Le rapport, intitulé “la tarification du carbone à l’heure du COVID-19 : quels changements dans les pays du G20 ?”, relève que les pays doivent néanmoins redoubler d’efforts, en utilisant toute la gamme des outils politiques, pour réaliser leurs ambitions de long terme en matière climatique, indique l’Organisation de coopération et de développement économiques, basée à Paris.
La publication constate que les économies du G20 ont soumis 49 % des émissions de CO2 imputables à la consommation d’énergie à une tarification du carbone en 2021, contre 37 % en 2018, précise l’OCDE dans un communiqué.
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Cette hausse est imputable, selon la même source, à la mise en place de nouveaux systèmes d’échange de quotas d’émission (SEQE) au Canada, en Chine et en Allemagne, à l’instauration de nouveaux prélèvements carbone au Canada et d’une nouvelle taxe carbone en Afrique du Sud, et à l’introduction de taxes carbone à l’échelon infranational au Mexique.
« Les économies du G20 relèvent leurs ambitions et leurs efforts, notamment par la tarification explicite et implicite des émissions de carbone. Toutefois, les progrès restent inégaux entre les pays et les secteurs et ne sont pas assez bien coordonnés au niveau mondial », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann.
« Nous avons besoin d’une approche globalement plus cohérente qui permette aux pays d’élever leurs ambitions et leurs efforts au niveau requis pour atteindre le zéro net mondial d’ici 2050, chaque pays supportant une part appropriée et équitable de la charge tout en évitant les fuites de carbone et les distorsions commerciales », a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.
Les économies du G20 représentent environ 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) et leurs émissions de CO2 liées à l’énergie représentent elles-mêmes quelque 80 % de leurs émissions totales de GES, rappelle-t-on, ajoutant qu’au sein du G20, la part des émissions soumises à une tarification du carbone est très variable d’un pays à l’autre, la Corée se plaçant en première place avec 97 % d’émissions couvertes.
Les dernières évolutions se sont surtout produites dans le secteur de l’électricité, note-t-on, faisant observer qu’au total, 12 économies du G20 disposent désormais d’instruments de tarification explicite du carbone ou participent au SEQE de l’Union européenne (UE).
( Avec MAP )