Les entreprises de télécommunications face à la colère des consommateurs
Les services de téléphonie et d’Internet au Maroc ne semblent pas satisfaire les attentes des clients. Selon les données de l’ANRT, l’organisme chargé de réguler le secteur, le nombre de plaintes a plus que doublé au premier trimestre 2021 par rapport à la même période en 2020.
Les principaux motifs de mécontentement sont la mauvaise qualité du service, les litiges contractuels et les erreurs de facturation. Les services Internet fixes sont les plus touchés, suivis par le service de téléphonie mobile et le service Internet via la fibre optique.
Le marché marocain compte trois opérateurs de télécommunications : Maroc Telecom, Orange et Inwi. Ils se partagent environ 52,9 millions d’abonnés au service mobile, qui représentent plus de la moitié de la population du pays.
Ces opérateurs sont également critiqués pour avoir imposé des frais supplémentaires aux clients qui paient leurs factures en ligne. Le Conseil de la concurrence, l’institution chargée de veiller au respect des règles de concurrence, a jugé ces pratiques abusives et contraires à la politique numérique du pays.
Lire aussi : La fibre en hausse, mais toujours pas de menace pour la 4G
Face à cette situation, les consommateurs marocains réclament plus de transparence, de qualité et de respect de leurs droits. Ils espèrent que l’ANRT prendra des mesures pour sanctionner les opérateurs défaillants et améliorer le service offert aux usagers.
Les trois opérateurs télécoms, Maroc Telecom, Orange Maroc et Inwi, se livrent une bataille pour conquérir le marché de la fibre optique, encore peu développé au Maroc, avec des offres diversifiées et des investissements importants.
En 2021 Inwi a porté plainte contre Maroc Telecom pour abus de position dominante et non-mutualisation des infrastructures, ce qui freine le développement de la fibre optique et la transition digitale au Maroc.
En réponse, Maroc Telecom a expliqué que la perturbation du réseau internet en février 2021 était due à une coupure volontaire d’un câble sous-marin pour maintenance et qu’elle a été résolue en basculant le trafic sur un autre câble.
Cette situation n’est que la face visible d’une guerre de marche que se mène les opérateurs, ajouté à cela la colère des consommateurs qui ne faiblit pas à cause de la mauvaise qualité des réseaux et des tarifs.