Les failles du projet urbain de la commune de Lahraouyine

Doha Khaounali 

En marge de la session hebdomadaire des questions au Parlement tenue le lundi 04 décembre, la ministre de l’Habitat, Fatima Zahra Mansouri, a mis en évidence les failles existantes après l’exécution du projet de création du pôle urbain en faveur de la commune rurale de Lahraouyine, à Casablanca.

En 2008, Sa Majesté le roi Mohammed VI a lancé les travaux pour la réalisation d’un nouveau pôle urbain situé dans la commune rurale de Lahraouyine, à Casablanca, bénéficiant d’un budget de 622 millions de dirhams.

Lahraouiyine est une commune rurale située dans la banlieue de Casablanca, dont la population souffre de difficultés chroniques, notamment en matière de logement, une situation qui est accentuée par la précarité de ses habitants. Lahraouiyine manque presque de tout : accès à des espaces équipés, services sociaux de proximité, etc. C’est pourquoi la mise en place d’un nouveau pôle urbain était primordiale dans le but principal de réaménager la zone urbaine. Cette politique nécessite impérativement la mise en œuvre d’un dispositif en faveur des bénéficiaires, articulé essentiellement sur un accompagnement technique, notamment la création de plans d’ingénierie et l’accompagnement technique de construction. En fin de compte, cela permettra la construction de diverses infrastructures publiques en parallèle avec les travaux d’équipement et l’activation des titres fonciers.

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Aujourd’hui, nous constatons un ralentissement de la réalisation de ce projet, qui fait face à de nombreuses difficultés liées à l’immobilier et à la gouvernance, comme l’a bien précisé Fatima Zahra Mansouri lors de la session hebdomadaire des questions au Parlement. Elle a ajouté que son ministère a organisé une série de réunions en présence de l’ancien gouverneur et prévoit d’en organiser d’autres avec les gouverneurs actuels afin d’examiner les accords en suspens. Cependant, elle soulève des problèmes techniques tels que le manque d’études approfondies et stratégiques dans l’élaboration du projet en question, ainsi que l’absence de possibilités pour mettre en œuvre les accords conclus.

De son côté, un député du parti Istiqlal a souligné l’existence de quartiers en périphérie de Casablanca qui ne possèdent pas les conditions minimales d’une vie décente et ne relèvent ni des zones rurales ni urbaines. Il a ainsi mis l’accent sur les difficultés rencontrées par les habitants des bidonvilles dans la région de Mediouna et les hameaux situés à Tita Mellil, soulignant qu’il existe un accord datant de 2006 qui n’a pas été activé.

En outre, la municipalité de Lahraouiyine à Casablanca a précisé qu’un programme global de relogement des résidents des bidonvilles dans la région du grand Casablanca a été élaboré en 2011, bénéficiant d’une allocation budgétaire totale d’environ 4,85 milliards de dirhams.

Toutes choses considérées, la conception d’une approche plus stratégique, tant sur le plan technique que politique, permettra de surmonter les obstacles et d’améliorer les conditions de vie de cette population concernée.

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