Les ferries marocains pour assurer la traversée de Gibraltar
Les ferries marocains vont bientôt entamer la traversée du détroit de Gibraltar, avec l’arrivée de l’armateur suédois Stena Line dans le tour de table de la compagnie marocaine Africa Morocco Link pour un rachat de 49% de ses parts. La stratégie de sécurisation et d’expansion des lignes maritimes est au cœur de ce projet d’envergure qui va dynamiser le fret maritime dans le détroit de Gibraltar.
Les ferries marocains vont assurer le trafic dans le détroit de Gibraltar, en effet, le suédois Stana Line est entré dans le capital de la compagnie marocaine Africa Morrocco Link, nouvelle propriété de la CTM. Cette opération va se dérouler progressivement.
Le Suédois Stana line devient actionnaire de l’opérateur national Africa Morroco Link, la conséquence de cette prise de participation est que les ferries et navires marocains vont entrer sur le marché de la traversée du détroit de Gibraltar.
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En effet, la compagnie maritime suédoise, Stena Line, a conclu un accord pour acquérir 49% des actions de la compagnie de ferry marocaine Africa Morocco Link (AML). La stratégie de sécurisation de nouvelles opportunités commerciales rendra durables et résilients les lignes maritimes à long terme. Le détroit de Gibraltar est un endroit stratégique pour les passagers voyageant entre l’Afrique et l’Europe ainsi que pour le commerce mondial, et les volumes de fret dans la région devraient augmenter dans les années à venir en raison de la croissance industrielle positive et du commerce international au Maroc. La liaison est ouverte aux clients de fret et de voyage. La seconde sera une liaison pour les passagers et les voitures. En effet, les routes du Royaume, ses ports, ses industries environnantes sont en développement et devraient stimuler une croissance saine du marché du fret au cours des 10 prochaines années. C’est une région qui regorge de nombreuses opportunités.
La compagnie Africa Morrocco Link va gagner en expansion, avec l’arrivée de six nouveaux navires pour augmenter les capacités en nombre de l’armateur, ainsi que l’ouverture de nouvelles lignes au départ de plusieurs ports du nord du Maroc, qui vont relier l’Espagne, la France et l’Italie.
Cependant pour la saison estivale, le délai pour le développement de la flotte d’Africa Morrocco Link semble court, car l’option d’affrètement express de nouveaux navires pour soutenir la forte demande durant l’été, accompagnés de l’opération Marhaba marquant le retour des Marocains du Monde, pourrait servir de bouée de sauvetage afin de mieux se démarquer en cette période de fin de saison.
En parallèle, le trafic maritime du détroit de Gibraltar est partagé en un nombre défini d’autorisations octroyées à des compagnies marocaines et espagnoles, sauf que, du côté marocain il y a une attente de la relance du pavillon national pour poursuivre cette activité.
Par le passé, la majorité de ces navires étaient de pavillon étranger, créée en 2016, Africa Morrocco Link est encore aujourd’hui l’une des rares compagnies à se lancer chaque année dans cette opération. En effet, la compagnie détenue désormais par l’opérateur de transport routier CTM, espère réussir à endosser un rôle d’acteur multimodal, par la combinaison d’une offre maritime à une autre. Il existe un enjeu majeur, l’opération Marhaba génère chaque année 1 milliard d’euros, soit l’équivalent de 10 milliards de dirhams de chiffre d’affaires annuel.
Pour le suédois Sténa Line, l’entrée dans le capital d’Africa Morrocco Link a pour objectif principal de tirer profit au maximum du potentiel qu’offre cet axe stratégique dans les échanges commerciaux et de transport de voyageurs entre l’Afrique et l’Europe.
D’ailleurs, le constat qui se dégage ces derniers temps est l’intérêt grandissant des compagnies maritimes non méditerranéennes pour la traversée du détroit, ce qui met en relief les opportunités et les enjeux. En septembre dernier, l’armateur danois DFDS Seaways a racheté FRS Ibéria/Maroc.
Par ailleurs, l’année dernière, ce sont près de 32 ferries et navires qui ont été mobilisés pour opérer sur un total de 12 lignes maritimes, afin de relier les ports marocains avec ceux d’Espagne, de France et d’Italie. Environ 538 voyages hebdomadaires ont été possibles, avec une capacité totale d’accueil de 501.000 passagers et 136.000 voitures.