Les finances publiques : les indicateurs passent au vert

Les résultats des finances publiques marocaines, à fin novembre 2024, témoignent non seulement d’une résilience face aux incertitudes mondiales, mais aussi d’une gestion stratégique et rigoureuse des ressources publiques. En effet, selon un rapport du ministère de l’économie et des finances, les recettes fiscales ont connu une hausse de 12 %, s’élevant à 263,77 milliards de dirhams, un résultat qui dépasse largement les prévisions et atteste de la robustesse des grands équilibres macroéconomiques du pays. Ce résultat va bien au-delà d’un simple signe de bonne santé budgétaire, car il permettrait au gouvernement d’ajuster ses politiques fiscales en fonction des enjeux économiques actuels.

Avec un taux de réalisation des recettes fiscales de 97,4 % par rapport aux prévisions de la Loi de Finances, l’État marocain démontre une bonne maîtrise de ses objectifs budgétaires, illustrant ainsi une gestion rigoureuse et efficiente des finances publiques. L’augmentation de 28,2 milliards de dirhams (MMDH) par rapport à l’année précédente, en particulier, ne se contente pas d’attester de la vigueur de l’économie, mais témoigne d’une stratégie budgétaire finement orchestrée. Le renforcement des mécanismes fiscaux, notamment les remboursements, dégrèvements et restitutions, passant de 14,9 MMDH en 2023 à 22,2 MMDH, traduit la volonté du gouvernement de maintenir un climat de confiance avec les contribuables, tout en favorisant la fluidité des relations fiscales, éléments essentiels au soutien de l’activité économique.

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Plusieurs axes de la fiscalité ont enregistré des évolutions, dont l’impôt sur les sociétés (IS), en hausse de 6,7 MMDH, et l’impôt sur le revenu (IR), qui bénéficie d’une augmentation de 13,8 %, profitant de la solidité du marché du travail et d’une croissance soutenue des salaires et des profits fonciers. Ces progrès reflètent une dynamique économique favorable et la stabilité du marché de l’emploi, gages d’une consolidation continue de la classe moyenne. Par ailleurs, les recettes de la TVA, en hausse de 8,3 MMDH et représentant un taux de réalisation de 92,6 %, illustrent la reprise de la consommation interne et l’impact positif des réformes fiscales, tandis que la croissance de la taxe intérieure de consommation (TIC), à 12,2 %, souligne la bonne performance de secteurs stratégiques comme les produits énergétiques et le tabac, moteurs essentiels de l’économie nationale.

Les résultats des finances publiques du Maroc à fin novembre 2024 témoignent d’une dynamique économique remarquable, soulignant l’efficacité de la gestion budgétaire et la résilience du pays face aux enjeux globaux. En effet, les droits de douane ont enregistré une hausse de 11,2 %, illustrant la stabilité des flux d’importation et l’intégration du royaume dans le commerce international.

Parallèlement, les recettes non fiscales ont connu une progression significative, atteignant 48,8 MMDH, en grande partie grâce aux mécanismes de financement innovants et aux contributions des grands acteurs publics tels que l’OCP, l’Agence nationale de la conservation foncière et Bank Al-Maghrib, renforçant ainsi la stabilité financière du pays. Ce modèle de financement diversifié constitue une réponse stratégique face aux pressions budgétaires mondiales croissantes. Ces performances, fruit d’une gouvernance budgétaire rigoureuse, axée sur la prévision et l’adaptabilité, confirment les perspectives prometteuses d’une économie ouverte, compétitive et solidement ancrée dans les chaînes de valeur mondiales, tout en assurant la stabilité financière nécessaire à la réalisation des objectifs de développement durable du Maroc.

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