Les incertitudes liées à la situation sanitaire et la hausse des prix du pétrole perturbent la reprise (BAM)
Le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a affirmé que la reprise de l’économie nationale reste incertaine, en raison de la situation sanitaire, ainsi que de l’évolution des cours internationaux du pétrole.
Lors d’une conférence de presse, organisée le 22 juin 2021, pour la présentation du rapport du Conseil sur la politique monétaire, M. Jouahri a présenté les prévisions de BAM sur l’inflation. Cette dernière a atteint 1,7% en moyenne au cours des mois d’avril et mai, après des taux de 0,7% en 2020 et de 0,1% au premier trimestre de 2021.
Le Wali de BAM a estimé, dans ce sens, que sous l’effet de la hausse prévue des cours internationaux du pétrole et de certains produits alimentaires, ainsi que de l’amélioration de la demande intérieure, l’inflation devrait poursuivre son accélération « mais à des rythmes modérés, pour ressortir à 1% sur l’ensemble de cette année et à 1,2% en 2022 ». En effet, l’analyse de M. Jouahri montre que, dans ces conditions, il existe encore des incertitudes quant à la reprise de l’économie nationale, qui dépend fortement de la situation sanitaire.
Sur le plan de la croissance économique nationale, le Wali de BAM a indiqué qu’une forte contraction du PIB a été constatée en 2020, atteignant 6,3, selon les données provisoires des comptes nationaux annuels pour 2020 publiées par le HCP. Dans cette optique, BAM a prévu, selon les conditions climatiques très favorables qui ont marqué la campagne agricole actuelle et qui se sont traduites par une production céréalière de 98 millions de quintaux, que « la croissance s’établirait en 2021 à 5,3 % avec un rebond de 17,6% de la valeur ajoutée du secteur agricole, et une hausse de 3,6 % de la valeur ajoutée des activités non agricoles ».
Pour l’année 2022, BAM a indiqué que « la croissance se consoliderait à 3,3 %, avec une poursuite de l’amélioration du rythme des activités non agricoles à 3,8% et une baisse de 2% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux ».
En ce qui concerne le marché du travail, le Wali de BAM a indiqué que « le taux de chômage s’est accentué de 2 points, avec 12,5% globalement et 17,1% dans les villes », notant que la situation s’est légèrement améliorée au premier trimestre avec une atténuation sensible des pertes nettes d’emplois à 202.000 postes, au lieu de 451.000 un trimestre auparavant.