Durabilité

Les indicateurs clés du changement climatique à des niveaux records, selon l’OMM

Les signes évidents du changement climatique d’origine humaine ont atteint de nouveaux sommets en 2024, certaines conséquences étant irréversibles sur des centaines, voire des milliers d’années, selon un nouveau rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), publié mercredi.

Le rapport de l’OMM sur l’état du climat mondial souligne également les bouleversements économiques et sociaux massifs causés par les phénomènes météorologiques extrêmes.

Le document confirme que 2024 sera probablement la première année civile à enregistrer une température supérieure de plus de 1,5 °C à celle de l’ère préindustrielle, avec une température moyenne mondiale à proximité de la surface supérieure de 1,55 ± 0,13 °C à la moyenne de 1850-1900. Il s’agit de l’année la plus chaude des 175 années d’observation.

Le rapport de l’OMM montre que la concentration atmosphérique de CO2 est à son plus haut niveau depuis 800.000 ans, qu’à l’échelle mondiale, chacune des dix dernières années a été individuellement l’une des dix années les plus chaudes jamais enregistrées et que chacune des huit dernières années a établi un nouveau record en matière de contenu thermique des océans.

Il montre aussi que la plus grande perte de masse glaciaire sur trois ans jamais enregistrée s’est produite au cours des trois dernières années et que le taux d’élévation du niveau de la mer a doublé depuis le début des mesures par satellite.

Lire aussi : Climat: L’ONU prône des plans d’action nationaux adaptés pour limiter la température à 1,5°C

« Notre planète envoie de plus en plus de signaux d’alarme, mais ce rapport montre qu’il est encore possible de limiter la hausse de la température mondiale à long terme à 1,5 °C. Les dirigeants doivent agir pour y parvenir, en tirant parti des avantages des énergies renouvelables propres et bon marché pour leurs populations et leurs économies, grâce à de nouveaux plans nationaux sur le climat qui doivent être présentés cette année« , a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, cité dans le communiqué.

« Si une seule année de réchauffement supérieur à 1,5 °C ne signifie pas que les objectifs de température à long terme de l’Accord de Paris sont hors d’atteinte, c’est un signal d’alarme : nous augmentons les risques pour nos vies, nos économies et la planète« , a relevé, pour sa part, la Secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo.

Le rapport indique que le réchauffement climatique à long terme est actuellement estimé entre 1,34 et 1,41 °C par rapport à la période de référence 1850-1900, selon diverses méthodes. Toutefois, les températures ne sont qu’une petite partie d’un tableau beaucoup plus vaste.

« Les données pour 2024 montrent que nos océans ont continué de se réchauffer et que le niveau de la mer a continué de monter. Parallèlement, les phénomènes météorologiques extrêmes continuent d’avoir des conséquences dévastatrices dans le monde entier« , a déclaré Mme Saulo.

Les cyclones tropicaux, les inondations, les sécheresses et autres catastrophes survenues en 2024 ont entraîné le plus grand nombre de nouveaux déplacements de population enregistré depuis 16 ans, contribué à l’aggravation des crises alimentaires et causé des pertes économiques massives.

« Investir dans les services météorologiques, hydrologiques et climatiques est plus important que jamais pour relever les défis et bâtir des communautés plus sûres et plus résilientes« , a souligné la secrétaire générale de l’OMM.

Avec MAP

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