Les inondations au sud du Brésil ont causé des pertes de 14,7 milliards de dollars

Les inondations dévastatrices qui ont frappé cette année l’État du Rio Grande do Sul, au sud du Brésil, ont engendré des pertes estimées à 88,9 milliards de réals (14,7 milliards de dollars), selon un rapport évaluant les impacts de cette catastrophe climatique. Ce document, élaboré par la Banque Interaméricaine de Développement (BID), la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal) et la Banque mondiale, a été remis jeudi au ministère brésilien de l’Intégration et du Développement régional.

Il propose aussi des mesures pour une reconstruction résiliente dans cet État, frappé en avril et mai derniers par les pires inondations de son histoire, lesquelles ont touché 90 % du territoire et affecté 2,4 millions de personnes. La catastrophe a fait 183 morts et 27 disparus. Le rapport attribue 69 % des pertes au secteur productif (61 milliards de réals), tandis que 21 % concernent les secteurs sociaux (19 milliards de réals), 8 % les infrastructures (7 milliards de réals) et 1,8 % l’environnement (1,6 milliard de réals).

Les inondations devraient entraîner une contraction de 1,3 % du PIB de l’État en 2024 et la perte de 432 000 emplois, soit 7,3 % de la population active enregistrée au début de l’année.

Les mesures d’urgence adoptées par les autorités brésiliennes, telles que les transferts financiers aux populations sinistrées et les investissements dans les infrastructures locales, ont permis de limiter les conséquences économiques. Selon le rapport, sans ces interventions, les pertes auraient atteint 2,4 % du PIB.

Le rapport insiste sur la nécessité d’améliorer la résilience des infrastructures et des systèmes de gestion des catastrophes. Parmi les recommandations figurent la construction d’ouvrages résistants, comme des digues et des systèmes de drainage performants, l’amélioration des systèmes d’alerte précoce et de gestion des urgences, la mise à jour des cartes des zones à risque et l’interdiction de reconstructions dans les régions les plus vulnérables.

Depuis le début de la crise, le gouvernement fédéral a intensifié ses efforts pour répondre à l’urgence et initier des projets à long terme. En mai, la BID avait annoncé une ligne de crédit de 5,5 milliards de réals pour soutenir la reconstruction de l’État.

Avec MAP

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