Les médecins du privé crient leur ras-le-bol
L’adage qui dit que « Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés » retrouve tout son sens sur ce bras de fer entre l’Etat et les médecins du privé. La pression monte entre eux et le ministre de la santé. D’ailleurs, un arrêt de travail sera observé les 22 novembre et 20 décembre.
Ils assurent la santé des patients mais n’arrivent pas à obtenir une assurance maladie ! Les médecins du privé se sentent laissés à leur sort avec leur lot de problèmes : pas d’assurance maladie ni de retraite pour les professionnels de la santé, non-respect de la convention de partenariat de 2006… Conséquences, une série de mesures dont des arrêts de travail et un sit-in devant le ministère de la santé.
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En tout cas, c’est ce que nous dit Said Atif, président du Collège syndical national des médecins spécialistes privés en ces termes « deux autres arrêts de travail sont programmés le 22 novembre et le 20 décembre. Le dernier sera accompagné d’un sit-in devant le ministère de la santé. »
Mais le mal peut être plus profond. En effet, le nerf de la guerre est qu’il n’existe pas de département chargé des affaires de la médecine privée. Ce qui voudrait dire qu’il n’y a pas de voie hiérarchique à suivre à part rencontrer leur ministre de tutelle. Seulement, ce dernier, jusque-là, est dans un silence cathédrale, d’où la frustration compréhensible des médecins du privé.
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Aussi l’affirment-ils avec consternation, les lenteurs sur le paiement de la prise en charge poussent le personnel de soin, particulièrement les médecins, à ne plus accepter ces prises en charge. La raison étant consubstantielle à la longueur des délais. Sous ce registre les patients en pâtissent.