Les mesures exceptionnelles contre la Covid-19 au Maroc mises en avant dans une conférence au Caire
Les mesures exceptionnelles initiées au Maroc pour lutter contre le coronavirus et endiguer ses répercussions, ont été mises en avant lors de la 4ème Conférence régionale arabe de haut niveau sur la protection et la promotion des droits de l’Homme, qui s’est ouverte lundi au Caire sous le thème « L’impact des crises sur les droits de l’Homme : le cas de la pandémie de la Covid-19« .
S’exprimant à cette occasion, le chef de la division de la promotion des droits de l’Homme au sein de la délégation ministérielle chargée des droits de l’Homme, Moulay El-Mokhtar Mouaamou, a déclaré que le Maroc a été l’un des pays pionniers qui ont adopté des mesures visant à gérer la crise sanitaire, sous la supervision directe et le suivi continu de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Il a souligné à cet égard que grâce aux Hautes orientations de SM le Roi, le Royaume a adopté un plan national de lutte contre la pandémie, axé sur la préservation et le maintien des droits humains, dont les droits à la vie et à la santé, dans un cadre de proactivité et de complémentarité entre les différents acteurs.
Ce plan comprend la mise en place de mécanismes nationaux adaptés, à savoir un comité ministériel qui se réunit régulièrement, un comité scientifique et technique pour suivre l’évolution de la situation épidémiologique, ainsi qu’un comité de vigilance économique qui veille au suivi en temps réel de la situation économique nationale et accompagne les secteurs les plus touchés par la crise, a précisé M. Mouaamou.
Il a noté également que des cellules de vigilance sectorielle ont été créées pour suivre les répercussions de la crise et prendre les mesures nécessaires pour y faire face.
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Le plan national tenait ainsi à assurer un ensemble de droits fondamentaux pour les individus et la société, tels que l’accès aux traitements et aux médicaments, l’organisation des déplacements pour des raisons professionnelles, ou pour répondre aux besoins essentiels de la vie quotidienne et des soins, a-t-il poursuivi.
Abordant les mesures préventives visant à limiter la propagation du virus, M. Mouamou a fait savoir qu’il a été procédé à l’interdiction des rassemblements publics, la suspension progressive des voyages et déplacements, la fermeture des frontières, l’adaptation du droit à l’éducation, le soutien de la recherche scientifique sur la pandémie, la restriction des activités commerciales, sportives et récréatives et la limitation de la pratique collective des rites religieux.
Il a, par ailleurs, souligné que les différentes mesures prises n’ont pas empêché d’assurer la continuité des services publics vitaux, notant que les autorités ont veillé à accompagner les entreprises en situation difficile et les familles en raison de la perte d’emploi, protéger les droits des femmes, garantir le droit d’accès à des informations correctes et suivre la situation des Marocains bloqués à l’étranger après la fermeture des frontières décidée par tous les pays du monde.
Afin de limiter l’impact social de la pandémie, a signalé le responsable marocain, les autorités publiques compétentes ont pris des mesures pour prévenir et surveiller en permanence la situation des groupes les plus vulnérables, notamment les enfants en situation difficile, les personnes à besoins spécifiques, les sans-abri et les personnes âgées.
M. Mouamou a en outre rappelé que les pouvoirs publics ont mobilisé le secteur privé pour développer et adapter sa capacité de production aux besoins des citoyens, ce qui a permis la production des équipements de protection et des produits de prévention contre l’infection.
La 4ème Conférence régionale arabe de haut niveau sur la protection et la promotion des droits de l’Homme est organisée durant deux jours, en partenariat entre la Ligue des États arabes et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme.
Ce conclave connaît la participation des différents mécanismes du système arabe des droits de l’Homme, du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme et des représentants de plusieurs agences spécialisées des Nations Unies, telles que l’Organisation mondiale de la santé, l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Le Maroc est représenté à cet évènement par une délégation qui comprend, outre M. Mouamou, Mme Fatima Zahra Maa El-Aynin, représentantes du ministère de la justice, ainsi que MM. Khaled Ramli et Mustapha Merizik du Conseil national des droits de l’Homme.
Avec MAP