Les microentreprises de femmes et de jeunes parmi les plus touchées par la pandémie
Les petites entreprises sont davantage touchées par la crise économique provoquée par le nouveau coronavirus et ceux qui sont dirigés par des femmes et des jeunes entrepreneurs sont parmi ceux qui subissent les plus grandes pertes, souligne samedi l’Organisation des Nations-Unies.
A l’occasion de la Journée des micros, petites et moyennes entreprises, qui génèrent la moitié du Produit intérieur brut (PIB) mondial, l’Organisation relève que la Covid-19 a entraîné une dépendance sans précédent à l’égard de l’accès au financement, à l’information et aux marchés.
Les Nations Unies célèbrent le 27 juin la Journée des micros, petites et moyennes entreprises. Cette date a été instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies pour sensibiliser le public à la contribution de ce type d’entreprises au développement durable et à l’économie mondiale.
Selon l’ONU, les mesures mises en œuvre pour contenir la propagation du nouveau coronavirus ont provoqué des interruptions dans la chaîne d’approvisionnement et une chute massive de la demande dans la plupart des secteurs.
Pour créer des emplois décents et améliorer les moyens de subsistance, les petites entreprises dépendent aujourd’hui « plus que jamais » d’un environnement commercial favorable, notamment d’un soutien à l’accès au financement, à l’information et aux marchés.
L’ONU estime que plus de 600 millions d’emplois devront être créés pour absorber la main-d’œuvre mondiale croissante d’ici 2030. C’est pourquoi le développement des petites et moyennes entreprises, les PME, est une grande priorité pour plusieurs gouvernements dans le monde.
Selon les estimations, la plupart des emplois du secteur formel dans les marchés émergents sont générés par ce groupe d’entreprises qui emploient généralement moins de 250 personnes. Ils créent jusqu’à 70 % des emplois.
Selon l’organisation, une augmentation de 1 000 milliards de dollars par an des investissements dans les petites et moyennes entreprises générerait d’énormes bénéfices pour le programme de développement durable de 2030.
Ces entreprises sont considérées comme « l’épine dorsale de la plupart des économies mondiales » et leur rôle est essentiel dans les pays en développement.
Les données du Conseil international pour les petites entreprises, ICSB, indiquent que les micros, petites et moyennes entreprises formelles et informelles représentent plus de 90% de toutes les entreprises. Ils génèrent la moitié du PIB mondial.