Les ministres des Finances de la zone euro redoutent une inflation « plus persistante » que prévu
Les 19 ministres des Finances de la zone euro, réunis lundi à Bruxelles dans le cadre de l’Eurogroupe, ont discuté de l’accélération de la hausse des prix à la consommation ces derniers mois, l’inflation atteignant 4,1% en octobre, disant craindre que cette tendance persiste plus longtemps que prévu, au point d’entrainer une hausse des salaires qui alimenterait la spirale inflationniste.
« L’augmentation des prix est largement due à des facteurs temporaires, pourtant cette augmentation persiste un peu plus que prévu en raison de la nature de la reprise« , a déclaré le président de l’Eurogroupe Paschal Donohoe à l’issue de cette réunion.
M. Donohoe a toutefois relevé que l’Eurogroupe s’attend « à un relâchement de cette inflation dans le courant 2022-2023 ».
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Pour l’instant, la Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européenne estiment que cette situation est temporaire, car liée à la forte reprise économique consécutive à la sortie de la pandémie de Covid-19.
Le retour à la normale devrait être pourtant plus lent que prévu, selon l’Eurogroupe. La principale cause de la hausse des prix à la consommation est imputable à flambée des prix de l’énergie, celle-ci ayant atteint 23% en octobre.
Les ministres des Finances de la zone euro ont également lancé les discussions sur la réforme des règles budgétaires de l’UE, qui impose aux États membres de maintenir les déficits budgétaires en dessous de 3% du PIB et la dette en dessous de 60%. L’objectif consiste à ajuster ces règles aux réalités économiques de l’après-pandémie d’une dette publique élevée et d’importants besoins d’investissement.
( Avec MAP )