Les négociations post-Brexit s’annoncent « plus difficiles »
Les négociations sur la future relation entre Londres et Bruxelles seront « peut-être plus difficiles » que celles d’avant, a souligné, mercredi à Londres, Stefan de Rynck, un conseiller du négociateur européen Michel Barnier.
S’exprimant à la London School of Economics, M. De Rynck a indiqué que Londres et Bruxelles s’attendent à ce « que les négociations soient difficiles, peut-être même plus difficiles que celles du retrait » de l’UE, précisant que le champ légal sur lequel les deux parties « devraient se mettre d’accord serait beaucoup plus large« .
Il a aussi noté que les dirigeants européens comprenaient que « la divergence semble être l’essence du Brexit« , précisant que le Royaume-Uni pourra importer des biens qui ne répondent pas aux normes de l’UE et avoir un certain degré de divergence dans des domaines variés.
« Nous ne parlons pas de ces questions, elles ne sont pas contestées (..) mais, l’UE veut être sûre que la concurrence soit ‘ouverte et juste’ et réglementée et mise en oeuvre ‘avec une perspective’ sur l’avenir« , a-t-il dit.
Pour le négociateur européen, cela « n’est pas un refus de la compétition, mais en dernier ressort, cette concurrence doit servir le développement durable« .
Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE il y a deux semaines. Techniquement, ce divorce passera par deux étapes. La première a commencé le 1er février 2020 et s’étendra jusqu’à décembre 2020. Durant cette période transitoire, les relations britanno-européennes vont se poursuivre comme avant.
Le Royaume-Uni restera donc « pratiquement » dans l’Union européenne, l’union douanière et le marché unique, tandis que les échanges commerciaux se poursuivront de la même manière entre les deux parties. Mais en même temps, le Royaume-Uni n’aura aucun rôle politique à jouer au sein de l’Union.
Durant la période transitoire, l’appartenance à l’UE sera « intacte dans la forme », notamment en ce qui concerne la libre circulation des biens, des services et des personnes, qui se poursuivront sans contrôles douaniers.
La deuxième étape est celle des négociations qui devrait commencer à partir de mars 2020. Plusieurs questions seront à l’ordre du jour de ces discussions, notamment la question de pêche maritime, aux côtés d’autres dossiers épineux comme le protocole relatif à la frontière en Irlande du nord et la position de Londres comme hub financier européen.