Les parlementaires appelés à s’investir davantage dans la pratique législative pour trouver des solutions adéquates à la problématique de l’emploi
Des membres du Parti authenticité et modernité (PAM) au parlement ont appelé, jeudi à Rabat, les parlementaires à s’investir davantage dans la pratique législative en vue de trouver des solutions adéquates à la problématique de l’emploi.
Lors d’une journée d’études, organisée par les deux groupes parlementaires du parti sous le thème « la crise de l’emploi: les alternatives possibles », les participants ont souligné l’importance de ce sujet pour la stabilité politique et sociale, faisant remarquer que le parti entend consacrer l’ouverture de la session d’avril aux questions sociétales notamment la problématique de l’emploi. Intervenant à cette occasion, le secrétaire général du PAM, Ilyass El Omari, a affirmé que l’emploi, la stimulation des investissements et la formation professionnelle et continue relèvent des compétences des régions, avant de passé en revue les capacités de la région Tanger- Al Hoceima- Tétouan, classée comme deuxième force économique nationale, ce qui en fait un pilier important de l’emploi.
>>Lire aussi : Parlement marocain-Fédération pour la paix universelle: Examen à Rabat des moyens de renforcer la coopération en matière de paix
M. El Omari, également président de la région Tanger- Al Hoceima- Tétouan, a de même souligné la nécessité d’adopter le bon modèle agricole, touristique et industriel, pour mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi et ce à travers une approche globale de développement, dans la perceptive d’asseoir une solidarité entre les régions. De son côté, l’expert indépendant et l’ancien ministre de l’emploi, Jamal Aghmani a fait remarquer que le problème du chômage demeure une obsession chez les jeunes et nécessite de révision du système de l’emploi et de l’insertion professionnelle, faisant remarquer que le taux de chômage a dépassé le seuil de 10 pc au cours des dernières années, malgré la mise en place du programme exécutif du plan national de promotion de l’emploi 2017-2021 qui vise à réduire ce taux à 8,5 pc à travers la création de 200.000 postes de travail.
Le chômage notamment des diplômés et la croissance de certains emplois vulnérables sont liés essentiellement à la conjoncture, à l’environnement économique, ainsi qu’aux politiques publiques, a-t-il dit, soulignant la nécessité de prendre en charge les catégories de jeunes non scolarisés n’ayant décroché aucun emploi ou formation, et ce en les intégrant dans les programmes de qualification. Les possibilités qu’offre le secteur privé en matière de l’emploi sont plus abondantes en comparaison avec le secteur public, avec un pourcentage de 91,1 pc contre 8,9 pc, a fait savoir M. Aghmani appelant à réformer les volets relatifs au système de la formation professionnelle en vue de promouvoir la régionalisation et renforcer les partenariats avec les organisations professionnelles. Les interventions à cette rencontre, qui a été marquée par la participation de représentants des partis politiques de la majorité et de l’opposition et de la société civile, ont porté essentiellement sur les résultats de la politique sociale et de l’emploi au Maroc appelant à la mise en œuvre de réformes législatives.