Les points essentiels du discours de Donald Trump sur l’état de l’Union
Par Saad Bouzrou
Le discours de Donald Trump sur l’état de l’Union de mardi 05 février 2019 soir, a été un moyen important pour le président américain de rétablir sa position auprès du peuple américain. Après plusieurs mois de dissension et un arrêt partiel du gouvernement, Trump a eu l’occasion de rappeler à tout le pays pourquoi il avait été élu en 2016. Il a également appelé les démocrates à travailler avec lui sur des dossiers plus importants, sans renoncer à son mur sur la frontière avec le Mexique.
Le président appelle à la grandeur
Dans un contexte national marqué par la fin du « shutdown » et une opposition plus forte que jamais, Donald Trump a saisi, mardi soir, l’occasion pour donner, devant ses partisans, son discours annuel sur l’état de l’union. Après ses deux premières années à la Maison-Blanche, le président américain a défendu son bilan bec et ongles, offert des pistes d’entente entre les deux partis et resté intraitable sur ses priorités. «Nous devons rejeter la politique de la revanche, de l’obstruction et des représailles, a-t-il lancé aux démocrates. Nous devons choisir entre la force et la paralysie, les résultats ou la résistance, la vision ou la vengeance, le progrès incroyable ou la vaine destruction. Ce soir, je vous demande de choisir la grandeur.» a-t-il déclaré à la tribune où se trouvaient également d’anciens combattants du débarquement du jour J, un survivant des camps de concentration nazis qui fêtait son 81e anniversaire, l’ancien astronaute Buzz Aldrin, qui a marché sur la Lune en 1969 et une jeune fille survivante d’un cancer du cerveau.
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Ces mots n’ont pas entièrement plu à ses opposants, mais Donald Trump a été suffisamment applaudi par l’audience (102 fois). « Il semble que chaque année le président se réveille et découvre le désir d’unité au matin de son discours sur l’état de l’Union. Ensuite il passe les 364 autres jours à nous diviser.» avait ironisé Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat.
La nécessité d’un Mur
Mais quand le président a lancé un appel à tous les membres du congrès, tentant de plusieurs manières de promouvoir des causes unanimes telles que la réforme de la justice pénale, l’élimination du cancer chez les enfants ou l’éradication du sida dans dix ans, l’opposition semble prête à le prendre au mot sur son désir affiché de réaliser ce qu’aucun président avant lui n’a jamais osé initier. La rénovation des infrastructures figure aussi à son programme : «Les deux partis devraient être capables de s’unir dans une grande reconstruction de l’Amérique», dit-il.
Et comme il le fait souvent, Donald Trump a célébré aussi les exploits de son mandat «Notre économie fait l’envie du monde, notre armée est la plus puissante sur terre et l’Amérique gagne chaque jour que Dieu fait», a-t-il proclamé en guise de bilan.
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En outre, le président a confirmé sa détermination à sécuriser les frontières «dangereuses» des Etats-Unis et la nécessité d’un mur avec le Mexique. Pour faire valoir son point de vue, il a présenté des membres de la famille d’un couple tué par un immigrant illégal, avant d’ajouter : «J’ai ordonné l’envoi de 3750 soldats additionnels à la frontière sud pour se préparer à l’énorme assaut» d’une nouvelle «caravane» de migrants en marche via le Mexique. La lutte contre l’immigration illégale «est une question morale», martèle-t-il. «C’est la classe ouvrière américaine qui paie le prix : moins d’emplois, des salaires plus bas, des écoles et des hôpitaux débordés, une criminalité en augmentation, une protection sociale affaiblie.» «Nous construirons une muraille humaine si nécessaire !», a-t-il dit.
Et pour conclure, le président Trump a appelé une nouvelle fois à «renouer les liens d’amour, de loyauté et de mémoire qui unissent les américains en tant que citoyens, voisins et patriotes». Il a juré, comme il l’a déjà fait, de faire passer les intérêts des Etat-Unis en premier et promis que le pays ne sera jamais socialiste.