Les répercussions du stress hydrique sur le cheptel
Le Maroc connait un stress hydrique incomparable depuis six ans, ce qui a sévèrement restreint l’approvisionnement en eau, une situation alarmante impactant l’ensemble des secteurs, notamment l’agriculture et l’élevage.
Dans ce sens, les répercussions principales relatives au Cheptel se résume comme suivant ; L’augmentation des prix du coût des aliments pour animaux, tels que la paille, le foin et l’ensilage a mené à la réduction du cheptel, ce qui a poussé les éleveurs à vendre leur cheptel, en raison d’insuffisance des moyens afin de les alimenter.
Depuis Septembre, les précipitations ont atteint 70% par rapport à la moyenne, a précisé le ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka, le 16 janvier. Ce qui a impacté particulièrement le rendement du secteur agricole, en plus de l’absence de pluie qui implique davantage une rareté quant au pâturage de l’herbe et du foin. D’où l’élévation des prix des aliments pour les cheptels.
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A cet égard, le président de la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural (COMADER), Rachid Benali a confirmé que « Nous avons fait face à une accumulation de problèmes, notamment le manque d’eau, l’appauvrissement des agriculteurs et éleveurs ayant perdu une partie de leur cheptel, et l’incapacité d’acheter des aliments composés, entre autres ». Notons ainsi que la diminution du cheptel a également eu des répercussions sur la production laitière et de viande.
Parallèlement, pendant ces années successives de sécheresse et l’augmentation des prix du coût des aliments pour animaux, le cheptel a connu une certaine réduction, ce qui pousse automatiquement les éleveurs à vendre leur cheptel sans prise de risque, du moment où ils ne possèdent nullement les moyens suffisants d’alimenter leur cheptel.
Pour y remédier, le programme royal de soutien aux agriculteurs offrant une enveloppe de 10 milliards de dirhams (MMDH) qui date de juin 2023, réserve quelques 3 milliards de dirhams à la population d’agriculteurs touchés par le stress hydrique. Ce budget permettra la couverture de 7 millions de quintaux d’orge subventionnée au profit des éleveurs et de 400.000 tonnes d’aliments composés dans le but de faire réduire les répercussions de la hausse des prix des aliments du bétail et la régression des disponibilités en fourrage pour un peu plus de 2 milliards de dirhams.
A l’heure actuelle, le président de la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR), M’Hammed Karimine a déclaré aux médias que « la sécheresse entraîne généralement une baisse des prix des viandes rouges, puisque les éleveurs cherchent à réduire leurs troupeaux ». En parallèle la loi de finance 2024, à son tour, prévoit la possibilité d’importer presque 200 000 têtes de bétail.