Les risques liés à l’utilisation des cryptomonnaies par les influenceurs

L’essor de l’influence sur les réseaux sociaux a ouvert de nouvelles perspectives pour de nombreux créateurs de contenu. Cette évolution s’accompagne de risques financiers et légaux, notamment avec l’attrait croissant vers le secteur des cryptomonnaies. Plusieurs influenceurs choisissent de recourir à ces pratiques, mais ils pourraient se retrouver face à de lourdes sanctions légales. La réglementation reste donc primordiale même dans le monde numérique.

Actuellement, une tendance inquiétante a émergé parmi certains influenceurs : l’utilisation de plateformes de cryptomonnaies pour dissimuler une partie de leurs revenus. Ces personnalités, souvent très suivies sur les réseaux sociaux, se tournent de plus en plus vers des experts en transactions sur les plateformes de cryptomonnaies pour ouvrir des comptes et acquérir des « sacs virtuels ». Ces experts leur permettent de déposer des unités de monnaie virtuelle après les avoir achetées sur des plateformes spécialisées, notamment en utilisant des devises comme le Bitcoin, dont la valeur a connu une hausse spectaculaire ces derniers mois.

Les transactions via ces plateformes de cryptomonnaies offrent un niveau d’anonymat qui complique considérablement la tâche des régulateurs. Les influenceurs concernés ouvrent des comptes à l’étranger pour conserver leurs revenus en dehors des circuits traditionnels bancaires, rendant la traçabilité et la déclaration des montants très difficiles.

Les autorités de surveillance, tant locales qu’internationales, ont entamé une série d’investigations pour suivre les flux financiers de ces influenceurs. A cet égard, des enquêtes sont en cours pour vérifier si ces fonds, générés par l’activité en ligne des influenceurs, sont transférés sous forme de cryptomonnaies afin d’échapper à la vigilance des autorités fiscales, notamment la Direction Générale des Impôts (DGI).

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Au Maroc, une surveillance accrue des transactions

Toutefois, les agences de surveillance financière ont intensifié leur effort pour détecter et suivre ces transactions financières à l’étranger. Bien que les comptes Bitcoin soient réputés pour leur caractère secret, il existe des moyens pour les autorités de suivre les transactions, notamment lorsqu’un influenceur décide de vendre ou d’échanger ses cryptomonnaies. Les opérations commerciales sont souvent enregistrées, ce qui permet aux autorités d’identifier les acteurs impliqués dans ces flux financiers.

Le montant actuellement suivi par les autorités dépasse déjà les 120 millions de dirhams. À cet effet, les autorités fiscales et financières ont été claires “le commerce de cryptomonnaies et leur utilisation sont interdits dans le pays”. En 2018, l’Office des Changes a créé un service dédié au suivi des opérations de change, en particulier celles réalisées par les particuliers. Cette initiative visait à lutter contre le développement des activités financières non régulées, en particulier celles liées aux réseaux sociaux.

Pourtant, les sanctions pour les personnes impliquées peuvent être sévères, dont des amendes pouvant atteindre 5 millions de dirhams, et les personnes reconnues coupables s’exposent à des peines de prison pouvant aller jusqu’à trois ans.

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