Les sanctions imposées sur les pays africains doivent être adaptées et proportionnées afin de garantir leur efficacité
Les sanctions imposées par les organisations internationales et partenaires sur les États membres de l’Union africaine (UA) doivent être adaptées et proportionnées afin de garantir leur efficacité et limiter toute éventuelle conséquence indésirable sur les populations, a affirmé, à Oran en Algérie, l’Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.
M. Arrouchi qui intervenait lors du panel «Imposition et application de sanctions par les organisations internationales et partenaires sur les États membres de l’UA » dans le cadre du 9ème séminaire de haut niveau sur la Paix et la Sécurité en Afrique, qui se tient du 7 au 9 décembre à Oran en Algérie, a réaffirmé que les sanctions imposées, lorsqu’elles sont appliquées, doivent être ciblées et adaptées au contexte de chaque pays et de chaque situation, et faire l’objet d’un réexamen régulier en fonction de leur évolution, afin de lutter plus efficacement contre les menaces à la paix et à la sécurité internationales et de garantir que les mesures de sanction sont appliquées conformément au droit international.
Le diplomate marocain a rappelé dans ce sens que le sujet de ce panel est une continuation de la discussion que le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a eu lors de la seizième réunion consultative conjointe annuelle entre les membres du conseil de sécurité des Nations Unies et du CPS de l’UA, à New York, le 14 octobre 2022, sous la présidence de deux pays africains frères, le Maroc et le Gabon.
La délégation marocaine a rappelé que lors de leurs discussions à New York, les deux Conseils ont souligné que les sanctions, lorsqu’elles sont nécessaires, doivent être mesurées et proportionnées afin d’être efficaces et de limiter toute éventuelle conséquence indésirable. De plus, les sanctions doivent être réexaminées pour s’assurer qu’elles sont adaptées à l’objectif poursuivi, pour être ajustées et levées, le cas échéant, en tenant compte de l’évolution de la situation sur le terrain. Ainsi, les régimes de sanctions doivent être utilisés comme un outil permettant de saper les capacités des groupes armés et des groupes terroristes, souligne-t-elle.
M. Arrouchi conduit la délégation marocaine à ce séminaire qui porte sur le «désarmement et contrôle des armes légères et de petit calibre illicites: Faire taire les armes en Afrique », « Réponses Africaines aux menaces émergentes pour la paix et la sécurité sur le Continent – S’attaquer au fléau du Terrorisme et de l’Extrémisme violent en Afrique », « Imposition et application de sanctions par les organisations internationales et partenaires sur les États membres de l’UA » et « Le CPS de l’UA et l’A3 : une meilleure coordination pour renforcer la voix de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Avec MAP