Les Suisses devront se prononcer par référendum sur le durcissement de la loi sur les armes
Les Suisses seront appelés aux urnes en mai pour se prononcer sur le durcissement de la législation sur les armes, les opposants à la révision de la loi ayant récolté les 50.000 signatures nécessaires pour un référendum, selon des médias helvétiques.
La révision de la loi sur les armes qui vise à durcir les conditions de détention notamment des semi-automatiques, découle des mesures antiterroristes de l’Union européenne (UE), la Suisse s’étant engagée à reprendre le droit européen d’ici mai 2019. Berne a toutefois obtenu plusieurs dérogations, notamment pour l’arme d’ordonnance.
Pour le Groupement d’intérêt du tir suisse, qui mène une campagne contre la loi sur les armes sous le slogan « non au diktat de l’UE », le texte adopté par le Parlement helvétique en 2018 est « liberticide, inique, inutile, dangereux et antisuisse ».
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« L’indignation des tireurs, des propriétaires d’armes et des collectionneurs à l’égard de la loi est très grande », a déclaré dans les colonnes du journal SonntagsBlick et de la NZZ am Sonntag, le coprésident du comité référendaire, Werner Salzmann.
L’Union européenne avait renforcé la législation sur les armes dans ses Etats membres à la suite des attentats terroristes perpétrés à Paris en novembre 2015 dans le but d’améliorer l’échange d’informations, de freiner le commerce illicite des armes et de restreindre l’accès aux armes particulièrement dangereuses.
La Suisse doit mettre en œuvre les changements d’ici fin mai 2019, faute de quoi la coopération de la confédération helvétique avec l’UE dans le cadre de l’accord de Schengen/Dublin pourrait prendre fin.
Selon les estimations, il y aurait aujourd’hui 2,5 à 3 millions d’armes à feu en Suisse.