Les trottinettes électriques, ce nouveau moyen de distribution de drogues
Les trottinettes électriques, à l’origine un moyen de transport pratique et écologique, ont pris une tournure inquiétante ces dernières années, devenant ainsi un outil utilisé par les réseaux criminels pour le trafic de drogue, en particulier la cocaïne. Cette nouvelle méthode de distribution des produits illicites est de plus en plus observée dans plusieurs grandes villes.
Les trottinettes électriques ont été massivement adoptées dans les grandes villes à travers le monde, en particulier après la pandémie de Covid-19, où elles sont devenues un choix privilégié pour de nombreux citadins. Cependant, cette popularité a aussi attiré l’attention des criminels qui ont détourné cet outil pour faciliter leurs activités illicites.
Les trottinettes offrent discrétion et accessibilité, permettant de transporter des objets, y compris des substances illégales, sans attirer l’attention. De plus, la possibilité de les laisser sans surveillance dans des stations en libre-service rend leur traçabilité difficile pour les forces de l’ordre. Un exemple de ce phénomène s’est produit à Casablanca, où un réseau de trafic de cocaïne a été démantelé. Selon le journal Assabah, l’un des membres de ce réseau a été intercepté par la police judiciaire alors qu’il tentait de livrer trois kilogrammes et demi de cocaïne pure, en utilisant une trottinette électrique. L’individu, originaire du nord du Maroc, avait l’intention de distribuer la drogue en se déplaçant discrètement dans la ville, utilisant le véhicule pour éviter d’attirer l’attention.
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Cet incident s’inscrit dans une série d’événements similaires où les trottinettes sont utilisées pour transporter des produits illicites à travers la ville, un phénomène de plus en plus observé dans les zones urbaines où ces véhicules sont couramment employés par le grand public. La rapidité de ce moyen de transport et son faible coût en font une option privilégiée pour les criminels cherchant à éviter la surveillance des autorités.
L’arrestation d’un « baron de la cocaïne, K.H. », dans le port de Tanger Med, met en lumière l’ampleur du trafic de drogue entre le Maroc et l’Europe. Ce dernier, qui servait de lien entre un gang opérant aux Pays-Bas et en Espagne et ses complices au Maroc, a été arrêté alors qu’il tentait de quitter le pays. Le procès de ce baron, prévu devant le tribunal correctionnel de Casablanca, risque de révéler des méthodes sophistiquées pour introduire des quantités importantes de cocaïne au Maroc et leur distribution à travers des réseaux complexes, incluant l’utilisation de trottinettes électriques pour les livraisons locales.
Ce type de trafic illégal met en évidence les difficultés auxquelles sont confrontées les autorités pour lutter efficacement contre les réseaux de drogue. L’utilisation de moyens de transport modernes, comme les trottinettes électriques, rend la tâche encore plus complexe.