Lever de rideau sur la 11éme édition du Festival International du Film de Femmes de Salé
Le rideau a été levé, lundi soir sur la 11ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé, en présence d’une pléiade d’artistes et de personnalités du monde de l’art, de la culture et des médias.
L’ouverture de cette édition (25-30 septembre), placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été marquée par un hommage posthume à Abdellah Bayahia, à travers la projection d’un film retraçant la vie de ce grand homme qui a servi la profession du cinéma par le biais du Centre cinématographique marocain (CCM) pendant plus de 37ans et dont la disparition a affecté la communauté du cinéma.
L’actrice égyptienne Rogina a également reçu un hommage en reconnaissance de sa riche carrière artistique. Dans une allocution de circonstance, la star égyptienne s’est dite fière de cet hommage qu’elle reçoit au Maroc, un pays auquel elle est attachée et qui accorde une importance particulière à la culture et à l’art à travers les différentes manifestations organisées au niveau du Royaume. Un autre hommage a été rendu à l’actrice turque, Defne Halman, qui a remporté 12 prix d’interprétation.
S’exprimant à cette occasion, le président de l’Association Bouregreg initiatrice de cette manifestation culturelle, Noureddine Chamaou, a souligné que ce festival se positionne à l’échelle internationale en tant que manifestation consacrée spécialement au « Cinéma Féminin » et se démarque par une conception thématique nouvelle à même de renforcer les portées et dimensions à la fois cinéphilique, éducative, culturelle et festive.
D’édition en édition, ce festival veille à préserver les acquis et à s’ouvrir sur de nouveaux horizons en quête de nouvelles amitiés, de personnes et d’artistes de cultures différentes et qui ont fait de l’art en général et du cinéma en particulier, le fer de lance de leur lutte pour un monde meilleur a relevé M. Chamaou, qui est également le président du festival.
De son côté, le Maire de Salé, Jamaâ El Moutassim, a indiqué que ce festival est devenu un rendez-vous incontournable qui contribue au rayonnement de la ville de Salé à l’échelle nationale et internationale et une plate-forme de rencontre, de dialogue et d’échange entre des cinéastes de renom provenant des quatre coins du monde.
Ce festival appui les projets culturels de Salé. C’est grâce à cette manifestation culturelle que cette ville a renforcé ces infrastructures, plusieurs cinémas ont été créés, dont celui qui abrite la cérémonie d’ouverture ainsi que d’autres projets à caractère culturel sont en cours de réalisation et d’étude, notamment la construction du théâtre de la ville.
Sous un tonnerre d’applaudissement, le public a reçu le jury de la compétition officielle fiction, présidé par la scénariste, réalisatrice et actrice française Dominique Cabrera et composé de la réalisatrice Sophie Goyette (Canada), la cinéaste Kamla Abu Zekri (Égypte), l’écrivaine et critique de cinéma, Pilar Carrasco Aguilar (Espagne), la spécialiste du programme Cinéma à l’Organisation Internationale de la Francophonie, Souad Houssein (Djibouti), l’actrice marocaine Saadia Ladib et l’actrice suisse Marie-Eve Musy.
De même, la composition du jury de la compétition documentaire, a été dévoilée. Elle sera présidée par la réalisatrice sénégalaise, Fatoumata Bintou Kandé, et composée de la réalisatrice et scénariste maroco-française, Rahma Benhamou El Madani, et de la journaliste marocaine, Fatima Ifriqui.
L’une des spécificités de cette édition, comme l’on souligné les organisateurs, est la consécration d’un Prix jeune public. A cette occasion, le jury de cette compétition a été présenté. Il s’agit de la cinéaste Meryem Benheddi (Maroc), la productrice Siham El Alaoui (Maroc) et la réalisatrice, scénariste et productrice Lina Arious (Maroc).
Cette cérémonie d’ouverture a connu également, la projection de six courts-métrages marocains réalisés par des femmes en vue de promouvoir la production cinématographique marocaine au féminin et de mettre en exergue des œuvres de jeunes talents marocaines.
Il s’agit de « Riad de mes rêves » de Zineb Tamourt, « Assia » de Malika Zairi, « Amal » de Aîda Senna, « Adam 99pc d’amour » de Narjiss Tahiri, « Non » de Dimna Bounaylat et « Badad » de Nadia Ghalia Lahmaidi.
La compétition officielle fiction de cette 11-ème édition, connaîtra la participation de 12 films représentant l’Europe, l’Amérique latine, l’Asie, l’Afrique et le Monde Arabe.
Seront en lice « Zin’naariyâ-L’Alliance d’Or » de Rahmatou Keïta (Niger), « Little Wing » de Selma Vilhunen (Finlande et Danemark), « Withered Green » de Ahmed Hammad, (Égypte), « Quite Staring At My Plate » de Hana Jušić (Croatie), « Le Clair-Obscur » de Khaoula Benomar (Maroc), « Ava » de Léa Mysius (France) et « Eté 93 » de Carla Simon (Espagne) .
Il s’agit aussi de « Oh lucy » de Atsuko Hirayanagi (USA et Japon), « Marlina la tueuse en 4 actes » de Mouly Surya (Indonésie, France, Malaisie, Thaïlande), « Son of Sofia » de Elina Psikou (Bulgarie, Grèce, France), « Western » de Valeska Grisebach (Allemagne) et « La fiancée du désert » de Cecilia Atán et Valeria Pivato (Argentine).
Les films qui prendront part dans le cadre de la compétition documentaires sont « Bask bir dag » de Noémie Aubry et Anouck Mangeat (France, Turquie), « Shakespeare à Casablanca » de Sonia Terrab (Maroc), « El Infinito vuelo de los dìas » de Catalina Mesa (Colombie), « Sœurs courage » de Latifa Doghri et Salem Trabelsi (Tunisie) et « Girls Don’t Fly » de Monika Grassl (Allemagne, Australie, Ghana).
L’invité de cette 11-ème édition est le cinéma Turc, à travers la projection de 5 films, à savoir « Dust Cloth (Toz bezi) » de Ahu Öztürk, « Araf, quelque part entre deux » de Yeşim Ustaoğlu, « La révélation d’Ela (Hayatboyu) » de Asli Özge, « La Tour de guet (Gozetleme kulesi) » de Pelin Esmer et « La Boîte de Pandore (Pandora’nin kutusu) » de Yeşim Ustaoğlu.
Ce festival est également un espace de débat à travers l’organisation de forums traitant de plusieurs thématiques, dont « Discours du corps au cinéma: parole aux femmes », « La production: problèmes et aléas: approche comparative des expériences marocaines et turque » et « L’industrie cinématographique et audiovisuelle: de l’objetisation des femmes à la parité ».
Cette édition prévoit, aussi, des présentations d’ouvrages, notamment, « La femme africaine dans les travaux » de l’écrivaine américaine Betti Ellerson Poulenc et l’ensemble des ouvrages de l’écrivaine syrienne, Salwa Al Neimi.
L’ouverture de cette 11éme édition a connu la participation du ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj, le gouverneur de la préfecture de Salé, le Wali de la région de Rabat-Saé-Kénitra et le président de la région Rabat-Salé-Kénitra, ainsi que des élus et des acteurs de la société civile.