L’exécutif européen propose officiellement de mettre fin aux changements d’heure saisonniers en Europe à partir de 2019
La Commission européenne a proposé officiellement mercredi de mettre fin, à partir de 2019, aux changements d’heure saisonniers en Europe, tout en laissant les États membres de l’Union européenne (UE) libres de décider une fois pour toutes s’ils veulent appliquer de façon permanente l’heure d’été ou l’heure d’hiver.
« Le changement d’heure doit être aboli. Les États membres, conformément au principe de subsidiarité, doivent décider eux-mêmes si leurs citoyens doivent vivre à l’heure d’été ou à l’heure d’hiver« , a affirmé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à l’occasion de son discours annuel sur l’état de l’Union devant le Parlement européen, réuni en plénière à Strasbourg.
Il espère que le Parlement et le Conseil qui représente les Etats membres « auront la même perception et trouveront des solutions compatibles avec notre marché intérieur« , car « le temps presse« , a-t-il dit.
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Pour permettre une transition sans heurts, la directive proposée prévoit que chaque État membre devra, au plus tard en avril 2019, notifier à la Commission son intention d’appliquer de façon permanente l’heure d’été ou l’heure d’hiver. Le dernier passage obligatoire à l’heure d’été aura lieu le dimanche 31 mars 2019.
Cette proposition intervient sur la base des résultats d’une consultation publique organisée au cours de l’été 2018 par la Commission européenne qui montre qu’une grande majorité de citoyens européens (84 %) se déclare pour la fin du changement d’heure en hiver et en été dans leurs pays. Quelque 4,6 millions personnes y ont participé, soit le taux de participation le plus élevé jamais enregistré pour une consultation publique de la commission.
Les pays européens avaient introduit des dispositions relatives à l’heure d’été au cours du siècle dernier afin d’économiser l’énergie, notamment en temps de guerre ou pendant la crise pétrolière des années 1970.
À partir de 1980, l’Union européenne a progressivement adopté une législation mettant fin aux divergences nationales entre les calendriers, mais aujourd’hui, plusieurs études laissent à penser, selon la commission, que « les économies d’énergie sont devenues marginales, et les citoyens sont de plus en plus nombreux à se plaindre des incidences négatives des changements d’heure sur la santé, de sorte que ceux-ci ont perdu une grande partie de leur pertinence« .