L’expérience marocaine de l’enquête nationale sur la migration présentée au siège de l’ONU
L’expérience de l’enquête nationale sur la migration internationale (MEDHIMS), que le Maroc mène actuellement, a été présentée au siège de l’ONU à New York dans le cadre des travaux de la 50è Commission de statistique des Nations-Unies (4 au 8 mars).
Cette enquête d’envergure est menée par le Haut Commissariat au Plan (HCP) auprès des ménages marocains sur les migrations internationales, avec comme particularité d’être harmonisée dans plusieurs pays du sud de la Méditerranée afin de fournir des données comparables et de réaliser des économies d’échelle, a expliqué le Directeur des statistiques au HCP, Oussama Marseli, lors d’une intervention devant la Commission.
Et de relever qu’il ressort de cette expérience qu’il est possible d’économiser beaucoup de temps et d’efforts lors de la réalisation d’une enquête normalisée, précisant que pratiquement tous les questionnaires, manuels d’instructions des recenseurs et manuels sur la méthodologie d’échantillonnage étaient déjà disponibles via le programme MEDHIMS.
« Grâce aux efforts et au temps économisés lors de la phase de conception de l’enquête auprès des ménages, nous avons pu nous concentrer sur la phase de mise en œuvre, à savoir le développement et la collecte de données sur le terrain », a ajouté le Directeur des statistiques du HCP.
→ Lire aussi : Migration: L’AG de l’ONU se penche sur la mise en œuvre du Pacte de Marrakech
Par la suite, a-t-il poursuivi, « nous avons pu apporter une amélioration majeure à l’enquête, principalement en développant une plate-forme de collecte assistée par informatique (CAPI) pour rassembler les données tout en améliorant la précision et la rapidité ».
Par conséquent, et de par cette expérience, « nous sommes convaincus que le programme mondial sous-jacent profitera à de nombreux pays ainsi qu’à notre propre système national de statistique, grâce à un cadre, des normes et des méthodes harmonisées pour la mise en place d’un système intégré de statistiques sur la migration, tenant compte des recensements de population, des enquêtes auprès des ménages ainsi que des sources de données administratives », a estimé M. Marseli
En outre, a-t-il souligné, le renforcement des capacités dans des domaines spécifiques, tels que l’analyse des données sur les migrations internationales, reste nécessaire pour combler le fossé entre les statistiques et les politiques basées sur les preuves. Cela peut favoriser la collaboration entre différentes parties prenantes et promouvoir le cadre juridique nécessaire pour accéder à diverses sources administratives à des fins statistiques, a-t-il conclu.
Créée en 1947, la Commission de statistique des Nations-Unies est l’entité qui coiffe le système statistique mondial et réunit les Directeurs des statistiques des Etats membres du monde entier. Il s’agit de la plus haute instance décisionnaire pour ce qui est des activités statistiques internationales, en particulier l’établissement des normes statistiques, la mise au point de concepts et de méthodes ainsi que leur mise en œuvre aux niveaux national et international.