L’expérience marocaine en matière de gestion des eaux usées mise en avant à Rabat
L’expérience du Maroc en matière de gestion et de valorisation des eaux usées a été au centre d’une visite, effectuée vendredi par une délégation d’experts nationaux et internationaux à la Station d’épuration des eaux usées d’Ain Aouda et au projet REUSE de la ville de Rabat.
Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un atelier d’échange international sur « Les ressources en eaux conventionnelles et les énergies renouvelables associées« , organisée par l’Office nationale de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) en partenariat avec l’Institut méditerranéen de l’eau (IME).
Composée aussi de représentants de l’ONEE et de l’IME, la délégation a pu s’enquérir de l’expérience de l’Office en matière de promotion des ressources non conventionnelles outre les techniques utilisées dans le traitement des eaux usées, le but étant leur réutilisation dans l’irrigation des espaces verts pour une économie d’eau.
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Ainsi, les espaces verts des villes de Rabat, de Salé et une partie de Témara et le Royal Golf Dar Essalam sont arrosés à partir des eaux épurées des STEP de Tamesna et Ain Aouda et des résiduelles des stations de traitement de l’eau potable Bouregreg et Oum Azza. A cette occasion, les membres de la délégation ont pu visiter les différents infrastructures de la STEP de Aïn Aouda et suivre des explications détaillées de la part des responsables de ce projet inédit à propos du processus du traitement utilisé, notamment les aspects techniques et les mécanismes de fonctionnement qui demandent un savoir-faire particulier pour atteindre un résultat conforme aux normes internationales dans ce domaine.
Conçue pour un débit de 10.000 m3/j, soit une capacité de 106.500 EH à l’horizon 2030, et dimensionnée pour l’éventualité d’une future extension pour l’horizon 2038 (157 500 EH), la STEP de Aïn Aouda permet de traiter les matières en suspension (MES) en commençant par une étape de prétraitement, puis un traitement biologique de type boues activées à faible charge puis une désinfection par UV et chloration en plus de la déshydratation mécanique des boues. Autant d’étapes pour pouvoir valoriser les eaux usées et contribuer à soulager la pression sur les eaux souterraines.
Les membres de la délégation ont, par la suite, effectué une autre visite à l’unité de traitement des rejets (eaux de lavage des filtres et boues) de la station de traitement d’eau potable du Bourereg. Elle s’assigne pour missions le traitement et le recyclage des eaux de lavage des filtres de la station de traitement Bouregreg et le traitement des boues des décanteurs de ladite station.
Mise en service depuis juin 2013, cette unité contribue à travers sa production journalière en eaux traitées d’une capacité de 15.000 M3 à la valorisation des eaux de lavage traitées pour l’arrosage des espaces verts.
Avec MAP