L’expérience marocaine en matière de participation politique et de lutte contre l’extrémisme
L’expérience marocaine en matière de participation politique et de lutte contre l’extrémisme a été mise en avant, à l’occasion du congrès des jeunes qui se tient les 24 et 25 septembre à Amman, à l’initiative du centre Al Qods des études politiques sous le thème « citoyens actifs dans la marche de réforme et de lutte contre l’extrémisme ».
Lors d’une rencontre consacrée, dimanche, à l’expérience politique de la jeunesse marocaine dans les élections communales, régionales et parlementaires, Aïcha Aït Alla, membre de la chambre des conseillers, a passé en revue, les dispositions constitutionnelles et juridiques garantissant aux jeunes la participation dans la scène politique marocaine et leur implication dans la vie politique et la gestion de la chose locale.
Dans ce sens, Mme Aït Alla a exposé les dispositions constitutionnelles et les nouveautés qui soulignent l’impératif pour les autorités de prendre les mesures appropriées pour impliquer davantage les jeunes dans le développement social et culturel et ce, en les encourageant à adhérer à des associations et organismes actifs dans ce domaine, outre la création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative qui œuvre à présenter des projets et programmes visant à impliquer les jeunes dans la gestion de la chose locale.
La parlementaire marocaine a cité aussi la loi organique relative aux partis politique qui a, selon elle, donné corps aux dispositions de la constitution marocaine stipulant la nécessité pour les partis politique d’inclure la catégorie des jeunes dans leurs organes de décision et d’avoir un quota réservé à cette catégorie dans les centres de décision, en plus du quota des jeunes dans les élections législatives au niveau de la liste nationale et l’abaissement à 18 ans de l’âge légal de vote aux élections.
Pour elle, ces nouveautés et l’important arsenal juridique ont fait des élections régionales et communales une étape cruciale pour la réconciliation des jeunes avec la politique à travers la manifestation par les jeunes de leur volonté d’accéder aux postes de décision.
En dépit des réalisations notamment au niveau de l’arsenal juridique, le taux de participation des jeunes aux élections reste en deçà des aspirations de cette catégorie, a tout de même admis la parlementaire marocaine, estimant que le véritable écueil qui entrave le développement et l’accès des jeunes aux centres de décision réside, entre autres, dans les partis qui ne jouent pas leur rôle principal d’encadrement et d’orientation de cette catégorie.
Pour sa part, le député et secrétaire général de la jeunesse socialiste Jamal Karimi Benchekroun a mis en avant l’expérience de la jeunesse active au sein de la société civile marocaine dans la lutte contre l’extrémisme et la diffusion des valeurs de citoyenneté, de démocratie et de droits de l’Homme, notant que le militantisme de plus de 130 mille organisations et associations de société civile a été couronnée à la faveur de la Constitution de 2011 par la création d’un ministère en charge de la société civile pour mieux encadrer ce domaine vu le rôle de la société civile dans la sensibilisation et sa contribution culturelle, sportive et de formation.
Dans ce sens, il a évoqué le rôle de l’initiative nationale pour le développement humain (INDH) qui constitue un atout supplémentaire pour encourager les associations à s’orienter vers les activités génératrices de revenu, ce qui a permis de combler les lacunes en matière de lutte contre la pauvreté et la précarité, deux facteurs favorisant la propagation de l’extrémisme et du terrorisme.
M. Benchekroun a mis en relief aussi le militantisme des jeunesses des partis d’obédiences politiques différentes pour la cause des jeunes et leur rôle dans la diffusion des valeurs de démocratique, de droits de l’Homme et de tolérance et dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, affirmant que le Maroc a franchi de grands pas dans ce domaine en oeuvrant à la diffusion de la culture de tolérance et de coexistence tout veillant à pallier les dysfonctionnement de nature à favoriser le repli sur soi ou le rigorisme.
Les expériences des jeunes de Jordanie, de Liban, de Tunisie et de Palestine seront également exposées leurs de ce congrès de deux jours.