L’extrémisme et le patrimoine documentaire au centre d’une réunion des commissions nationales pour l’Unesco du Maghreb
La prévention de l’extrémisme violent et la conservation du patrimoine documentaire sont au centre d’une réunion des Commissions nationales pour l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture (Unesco) du Maghreb, dont les travaux ont débuté, mardi à Rabat.
Cette rencontre de quatre jours, qui se tient au siège de l’Académie du Royaume, à l’initiative de la Commission nationale marocaine pour l’Unesco et du bureau Multipays de l’Unesco pour la Maghreb, basé à Rabat, est l’occasion aussi pour les participants de coordonner leurs actions sur le programme de travail pour l’exercice biennal 2016-2017 et d’échanger les vues pour déterminer les priorités des quatre pays du Maghreb pour le programme de l’Unesco 2018-2021.
Ouvrant les travaux de cette rencontre, le secrétaire général de la Commission nationale marocaine pour l’Unesco, l’Isesco et l’Alecso, Abdeljalil Lahjomri, a souligné la contribution substantielle des commissions nationales dans la mise en œuvre des programmes stratégiques de l’Unesco, notamment en ce qui concerne la prévention de l’extrémisme violent qui est un phénomène socioculturel mondial et qui s’inscrit au cœur des défis de la région.
L’atelier de réflexion autour de ce fléau néfaste, programmé dans le cadre de cette réunion est l’occasion de prendre connaissance des cadres référentiels de l’ONU et de l’Unesco en matière de lutte contre l’extrémisme violent et de la prévention de la radicalisation des jeunes ainsi que d’échanger sur les moyens à même d’élaborer des programmes intégrés, conjoints et durables contre ce phénomène, a-t-il relevé.
Par ailleurs, M. Lahjomri a mis l’accent sur l’importance de l’atelier de formation à la préservation du patrimoine documentaire (rupestre, manuscrits, bibliothèques, musées, archives nationales, films, photographies et disques compacts), qui s’inscrit dans le cadre du programme de l’Unesco « Mémoire du monde » visant à sensibiliser la communauté internationale à la richesse de ce patrimoine, à la nécessité d’assurer sa conservation pour les générations futures et à le rendre accessible à un large public.
Cet atelier a pour objectif de renforcer les capacités des professionnels et des membres des commissions nationales dans le domaine de la préservation et la promotion des archives documentaires, ainsi que des critères de candidature et de sélection pour l’inscription au registre du patrimoine mondial, a ajouté M. Lahjomri, également secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume.
Pour sa part, le Représentant de l’Unesco auprès du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et de la Tunisie, Michael Millward, a souligné que le patrimoine documentaire est un élément fondamental de l’identité qu’il faut faire valoir pour faire face aux défis de l’extrémisme.
L’atelier de réflexion autour de l’extrémisme violent, auquel participent des représentants de l’Unesco, est de partager l’information d’ordre général sur ce phénomène qui affecte les jeunes du Maghreb, de présenter et discuter des cadres d’action élaborés par l’Unesco et les Nations unies et d’échanger et explorer les pistes de travail conjoints ou nationales avec les partenaires unesquiens.
De son côté, le Sous-directeur général de l’Unesco chargé des relations extérieures et de l’information du public, Eric Falt, a souligné, dans un message préenregistré adressé aux participants, que l’agenda 2030 pour le développement durable interpelle l’Unesco et les commissions nationales à travailler davantage ensemble et à créer de nouvelles synergies dans les domaines de compétences de l’Unesco, notamment l’égalité des genres et l’éducation de qualité.
Passant en revue les différentes échéances de l’agenda de l’Unesco, M. Falt a indiqué que la Directrice générale de l’Unesco Irina Bokova a réaffirmé la « très forte volonté » de l’Unesco d’accompagner le Maroc pour le succès de la prochaine conférence des parties sur le climat (COP 22) prévue à Marrakech en novembre.
Outre les membres des commissions régionales d’Algérie, de Mauritanie et du Maroc, prennent part à cette réunion des experts de l’Unesco ainsi que des représentants de l’Alecso et de l’Isesco.
Les Commissions nationales pour l’Unesco assurent un relais efficace avec les partenaires nationaux de l’Unesco tout en contribuant à la mise en oeuvre des activités sur le terrain. En vue d’accomplir convenablement les tâches qui leur sont assignées, elles bénéficient de l’appui du secrétariat de l’Unesco, notamment le secteur des Relations extérieures et de l’information du public, basé à Paris, et les bureaux hors siège.