Libye : 6 ans après Skhirat 1, le Maroc toujours médiateur clé

Les consultations inter-libyennes, qui ont repris ce mercredi 18 décembre 2024 à Bouznika après plusieurs reports, illustrent l’engagement constant du Maroc en tant que médiateur dans le processus de réconciliation politique en Libye. Ces discussions, visant à établir un consensus pour organiser des élections générales et un gouvernement démocratique, se déroulent dans un cadre neutre, sans pressions extérieures, offrant ainsi aux Libyens la possibilité de débattre librement de leur avenir. Par cette initiative, le Maroc réaffirme son soutien à la stabilité et à l’unité de la Libye, dans le respect de la souveraineté libyenne et de ses institutions légitimes.

Ce dialogue s’inscrit dans la continuité des rencontres précédentes, notamment celles de Skhirat, où l’« accord de Skhirat » a été signé le 17 décembre 2015, il y a exactement six ans, et a permis des avancées notables dans la résolution de la crise libyenne. Bien que cet accord demeure une référence clé, des obstacles persistent, comme le montrent les divergences internes ayant conduit au report des négociations prévues en juillet dernier, notamment en raison de désaccords concernant la loi de finances en Libye.

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Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères du Maroc, a souligné l’importance cruciale de ce processus, affirmant que le Royaume, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, poursuit sans relâche son soutien à la Libye dans sa quête de stabilité, tout en demeurant fidèle à une position de non-ingérence. Le ministre a insisté sur le fait que le Maroc offre un espace de dialogue impartial, permettant aux Libyens de définir librement leur avenir politique, sans aucune ingérence extérieure. Il a également rappelé que la résolution de la crise libyenne doit impérativement passer par un dialogue interne, exempt de toute pression étrangère, et se dérouler dans le strict respect des institutions légitimes du pays. Selon Bourita, cette rencontre à Bouznika témoigne de la confiance croissante entre le Maroc et la Libye, ainsi que de l’importance que les Libyens attachent au rôle du Royaume dans leurs efforts de réconciliation nationale.

Le processus électoral, initialement prévu pour décembre 2021, subit un retard notable en raison de divergences sur les lois électorales et l’éligibilité des candidats, alimentant les inquiétudes quant à une transition politique pacifique. La Libye demeure divisée entre deux camps : le gouvernement d’union nationale à Tripoli, dirigé par Abdul Hamid Dbeibah, et le gouvernement élu à Benghazi, dirigé par Oussama Hammad. Les attentes des Libyens, désireux d’une fin des divisions et d’un gouvernement légitime, deviennent pressantes.

Bien que les défis à relever soient considérables, ces consultations inter-libyennes ouvrent la voie à une transition menée par les Libyens eux-mêmes, sans ingérence extérieure, et suscitent l’espoir d’un avenir démocratique après des années de conflits.

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