Libye : l’ONU appelle à la cessation immédiate de toutes les opérations militaires
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné fermement, lundi, les récentes attaques ayant visé des zones peuplées de civils en Libye, tout en appelant à l’arrêt immédiat de toutes les opérations militaires afin de désamorcer la situation et d’éviter un conflit généralisé.
M. Guterres souligne qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit libyen et « appelle toutes les parties à engager un dialogue immédiat pour parvenir à une solution politique », a déclaré son porte-parole à New York.
« Le Secrétaire général condamne fermement toute attaque contre des zones peuplées de civils », a dit le porte-parole lors de son point de presse quotidien, rappelant que jeudi dernier, deux civils auraient été tués et trois blessés dans le bombardement d’un quartier résidentiel de Tripoli.
Le chef de l’ONU a également condamné le bombardement de l’aéroport international de Mitiga survenu le 9 mai, qui est le seul aéroport civil en activité à Tripoli. Les frappes auraient endommagé des avions de passagers, des installations de stockage de carburant, des camions de pompiers, le salon des passagers et fait des victimes civiles, selon la même source.
De son côté, la Mission des Nations-Unies en Libye (MANUL) a renouvelé son appel à une trêve pendant le mois sacré du Ramadan afin de permettre une réponse efficace et coordonnée à la menace de pandémie à laquelle sont confrontés tous les Libyens.
« Une fois de plus, ces attaques témoignent d’un mépris flagrant du droit international humanitaire et des droits de l’homme, et peuvent constituer des crimes de guerre », a déclaré la MANUL.
« Toutes les parties au conflit doivent respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire, notamment en se conformant aux principes de distinction, de proportionnalité et de précaution dans les attaques, afin d’éviter de faire des victimes civiles ».
La MANUL a réitéré que les personnes coupables de crimes en vertu du droit international devront rendre des comptes et s’engager à documenter les violations et à les partager, le cas échéant, avec le groupe d’experts et la Cour pénale internationale (CPI).