L’industrie automobile détrône les phosphates en tant que premier secteur exportateur
Les ventes à l’étranger de tous les segments du secteur automobile ont gagné du terrain au premier trimestre de cette année, redevenant le premier secteur exportateur du Maroc devant les ventes de phosphates qui ont dépassé les exportations l’année dernière.
Le Maroc abrite deux grandes usines de Stellantis et Renault ainsi qu’un écosystème automobile exportant des faisceaux de câbles, des pièces intérieures et d’autres composants. Dans ce secteur, le Royaume a exporté 35 milliards de dirhams, en hausse de 45% jusqu’en mars par rapport à la même période l’an dernier. L’industrie automobile s’est hissée sur la plus haute marche du podium des exportations ces huit dernières années et n’a cédé sa place aux phosphates que l’an dernier sur fond de prix élevés.
Renault produit 400 000 véhicules par an avec un taux d’intégration de 65 % tandis que Stellantis en produit 200 000 avec un taux d’approvisionnement local de 70 %, plaçant le Maroc au 20e rang mondial des constructeurs automobiles.
La valeur des exportations de phosphates et de dérivés, y compris les engrais, a chuté à 1,8 milliard de dollars contre 2,4 milliards à la même période l’an dernier, les prix sur le marché international ayant baissé.
Cependant, les importations dépassant les exportations, le déficit commercial s’est creusé de 13,5% à 73 milliards de dirhams, en partie du fait d’une envolée de la facture énergétique à près de 3 milliards de dirhams, en hausse de 15,7%.
Le déficit a été atténué par une reprise des recettes touristiques qui ont plus que doublé à 2,8 milliards de dirhams, de bon augure pour un secteur ébranlé par la pandémie.
Le ministre du Tourisme s’attendait à ce que les revenus du tourisme dépassent les 10 milliards de dollars cette année alors que le Maroc a lancé une campagne promotionnelle comprenant le rétablissement et l’ouverture de nouvelles routes aériennes et la diversification des attractions pour recevoir plus de visiteurs.
Parallèlement, les envois de fonds des Marocains à l’étranger ont bondi de 16% à près de 3 milliards de dirhams, jusqu’en mars.