L’instance chargée de la révision du Code de la famille recueille les propositions de partis politiques
L’Instance chargée de la révision du Code de la famille a tenu, mercredi à Rabat, des réunions distinctes avec des partis politiques pour recueillir leurs propositions au sujet de cette réforme.
Il s’agit du Parti de l’Environnement et du Développement Durable (PEDD), du Parti des Verts marocain, du Parti des Néo-Démocrates et de l’Union marocaine pour la Démocratie (UMD).
Ces réunions s’inscrivent dans le cadre des consultations et auditions menées par l’Instance avec les différents acteurs concernés, conformément à la Haute teneur de la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement pour la révision du Code de la famille.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le président du PEDD, Karim Hritane, a indiqué que les recommandations présentées par le Parti émanent de ses convictions nationales, des constantes de la Nation, des normes constitutionnelles et des conventions internationales et vont de pair avec l’évolution de la société marocaine, notant que ces propositions, qui concernent tous les aspects du Code de la famille, sont en adéquation avec les attentes de la rue et de la famille marocaine ainsi qu’avec la jurisprudence, les textes péremptoires et l’Ijtihad visant la protection de toutes les composantes de la famille.
Pour sa part, le membre du bureau politique du Parti des Verts marocain, Abdelkrim Tayal, a affirmé qu’il s’agissait d’un chantier qui constitue la pierre angulaire de la construction d’une société moderne soucieuse de protéger la famille comme noyau dur de la société, considérant que le Maroc est aujourd’hui tenu de mettre en place un Code de la famille qui privilégie l’intérêt suprême de la famille marocaine.
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De son côté, le président du parti des Néo-Démocrates, Mohamed Darif, a indiqué que lors de cette réunion, le parti s’est penché, au-delà des propositions, sur la philosophie et le cadre général qui devraient régir la réforme du Code de la famille, ajoutant que le parti considère que le Code devrait être fondé sur trois principes fondamentaux, à savoir la liberté de choix, l’équilibre des droits et la complémentarité des responsabilités, et puiser dans trois référentiels qui sont les finalités de la Charia, les spécificités de la société marocaine et les valeurs universelles émanant des Conventions internationales ratifiées par le Maroc.
La secrétaire générale de l’UMD, Ilham Belfihli, a, quant à elle, fait savoir que cette rencontre a permis au parti de présenter sa vision pour construire une famille marocaine forte, capable de contribuer au développement de la société, qui préserve les droits des femmes et la dignité des hommes et tient compte de l’intérêt suprême des enfants, sur la base des finalités de la Charia, de la Constitution du Royaume et des conventions internationales. Dans la Lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, SM le Roi Mohammed VI a affirmé qu’il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.
Le Souverain a souligné que les dispositions du Code de la famille « doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable », notant que « la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale ».
Avec MAP