L’intelligence artificielle, nouvelle dynamique économique
Selon les chercheurs, l’intelligence artificielle contribue à hauteur de 14% à l’accroissement du Produit Intérieur Brut global, représentant potentiellement une somme de 15.700 milliards de dollars d’ici l’année 2030. Une majorité écrasante de dirigeants à l’échelle internationale, soit 90%, anticipent un effet bénéfique de l’intelligence artificielle sur l’expansion économique. Dans cette optique, le Royaume a pris des mesures stratégiques en adoptant une démarche proactive pour réorienter son économie vers l’ère de l’intelligence artificielle.
Dans le monde, les 100 personnes les plus riches possèdent plus que les 4 milliards les plus pauvres. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, la valeur économique et le pouvoir politique pourraient être éliminés. Les disparités socio-économiques pourraient s’estomper et faire place à une société plus égalitaire. De même au 21ème siècle, les datas éclipseront à la fois la terre et les machines pour devenir l’actif le plus important. La course à a data est déjà engagée avec des géants comme Facebook, Google, Baidu et Tencent.
Leur mode d’emploi est simple, ce sont principalement des « marchands d’attention », en effet, ils attirent notre attention en nous offrant des informations, des services et des divertissements gratuits, ensuite ils revendent notre attention aux publicitaires. Dans ce cas de figure, nous ne sommes plus leurs clients mais leurs produits. Cela représente une intrusion dans nos vies privées, on leur offre notre actif le plus précieux qui est nos données personnelles.
Lire aussi : Le Maroc aspire à mettre en place un système dédié à l’intelligence artificielle
Ajoutons à cela un déclassement de la majorité des professions actuelles, l’intelligence artificielle pourrait détruire des millions d’emplois dans le monde, nous sommes à présents entrés dans l’ère de la numérisation, des millions de gens à travers le monde se sentiront inutiles et le pouvoir économique appartiendra à une poignée d’élus qui maitrisent l’intelligence artificielle. Les métiers seront plus orientés vers la data et la numérisation des métiers et ce quel que soit le domaine d’activité.
L’intelligence artificielle est déjà présente dans plusieurs secteurs au Maroc, notamment les soins de santé, les ressources humaines, la finance, l’enseignement, les transports, la fabrication, l’e-commerce… Le Royaume est l’épicentre de plusieurs évènements majeurs liés à l’intelligence artificielle. Les acteurs locaux et internationaux discutent des enjeux liés à l’intelligence artificielle et son application dans divers domaines. L’écosystème marocain doit suivre cette vague mondiale de l’intelligence artificielle en développant une infrastructure technologique et humaine en intelligence artificielle. Ce dossier de l’intelligence artificielle doit être traité en priorité au même titre que les réformes économiques et sociales. L’intelligence artificielle peut assurer jusqu’à 14% de la croissance du PIB mondial et assurer potentiellement jusqu’à 15.700 milliards de dollars d’ici 2030. 90% des dirigeants mondiaux s’attendent à ce que l’Intelligence Artificielle ait un impact positif sur la croissance.
Le monde est en train de muter de l’automatisation à l’autonomisation, ce qui signifie que si par le passé le travail humain a été remplacé par une machine, dorénavant c’est le travail intellectuel de l’homme qui est remplacé et augmenté par une intelligence artificielle. Son impact dans l’industrie est considérable avec une amélioration de la productivité dans l’industrie manufacturière d’un minimum de 10%, ainsi que dans la santé avec le rallongement de l’espérance de vie d’au moins 3 ans.
Selon Rachid Yazami, expert international dans le domaine des batteries lithium, a déclaré qu’en 2035 aucune voiture à moteur thermique ne sera produite en Europe. Cela implique que le Maroc doit s’aligner sur cette réalité industrielle pour continuer son développement, en effet, comme la batterie est au centre de cette voiture électrique, il faut qu’elle réponde à un certain nombre d’exigences, et en particulier la sécurité et la rapidité de la charge. En termes, de sécurité il faudrait développer des batteries capables de résister à des températures supérieures à 50 degrés.
Par ailleurs, Rachid Yazami appelle au développement local de la nouvelle batterie de lithium baptisée « Volta métrie non linéaire » permettant de réduire la durée de charge des voitures à 15 minutes. C’est dans ce contexte que l’intelligence artificielle entre en jeu en optimisant l’industrie manufacturière et en redéfinissant le paysage technologique des voitures électriques.
Vladimir Poutine, président de la Russie, a déclaré récemment que celui qui maitrisera l’intelligence artificielle dans le futur, dominera le monde. De nos jours au Maroc, de plus en plus d’entreprises intègrent l’intelligence artificielle dans leur politique de croissance et d’expansion, les chefs d’entreprise ont compris que l’I.A représentera l’avenir et bouleversera bientôt le tissu économique marocain.