L’objectif d’investir 550 MMDH d’ici 2026 est « réalisable »
Le challenge posé par SM le Roi Mohammed VI d’investir 550 milliards de dirhams (MMDH) en capitaux privés sur quatre ans est réalisable, a affirmé le Haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, dans une interview publiée par le journal électronique Médias24.
« Dans les messages de SM le Roi, il y a toujours une évaluation de la réalité. On le découvre toujours après (…) Donc oui, je pense que l’objectif d’investir 550 MMDH en capitaux privés sur quatre ans est réalisable », a souligné M. Lahlimi en réaction au Discours Royal prononcé au parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature.
« Malgré les difficultés du moment, je reste convaincu que les dix années à venir sont des années de grand essor pour notre économie, notre société et notre pays”, rapporte Médias24, ajoutant, d’après les propos de M. Lahlimi, que ces grandes ambitions en matière d’investissement privé restent tributaire d’un appui très fort de l’État.
Et M. Lahlimi d’expliquer que l’État doit s’inscrire dans une perspective d’ouverture de la voie au secteur privé, et continuer d’investir dans des secteurs comme la santé, l’éducation et l’enseignement. Parce que sans services publics de qualité, sans enseignement de qualité, il n’y a pas de développement, ajoutant que le modèle économique actuel veut que l’investissement public soit le grand catalyseur de l’investisseur privé.
A la question du journal de mettre en lumière la corrélation entre l’investissement public et privé, M. Lahlimi insiste sur l’indispensabilité de l’appui étatique pour ouvrir la voie au privé, les deux secteurs allant de pair (…) Le Maroc a besoin de créer des emplois de qualité, mais doit aussi procurer de l’emploi de masse pour absorber le chômage.
Si les investissements privés dans les secteurs à haut potentiel créent de l’emploi de qualité, il faut également un investissement qui puisse procurer du travail aux gens qui n’ont pas de formation ou de qualifications. On doit pouvoir marcher sur les deux jambes, a-t-il précisé selon les propos recueillis par le support d’information en ligne.
Sur le plan opérationnel, M. Lahlimi étaye sa vision optimiste en se basant sur les atouts géographiques, géostratégiques et humains du Royaume, respecté dans le monde entier, et auquel s’ouvrent de grandes opportunités dans le contexte actuel en pleine mutation, notant que les grands secteurs où l’on peut investir sont tous liés à ces transitions, mondiales, climatiques, énergétiques, technologiques.
« L’État doit faire un très gros effort de mobilisation des ressources nationales pour élever encore plus son investissement. C’est d’autant plus important que la question de la souveraineté économique se pose plus que jamais », a-t-il dit.
Par ailleurs, M. Lahlimi a fait savoir que la question de l’investissement privé est actuellement au centre des travaux du Haut commissariat au Plan sur les perspectives du Maroc en 2030 et en 2036 relatives à l’étude des scénarios futurs et la possibilité d’atteindre des objectifs de développement durable (ODD) et du Nouveau Modèle de développement.
Le Discours prononcé par le Souverain a consacré l’investissement en thème principal, avec la problématique de l’eau. Sur le registre de l’investissement, SM le Roi a fixé au gouvernement et aux acteurs privés l’objectif de mobiliser 550 MMDH d’investissements privés devant générer un total de 500.000 emplois à l’horizon 2026.
Avec MAP