Logement : Des aides directes pour réduire les inégalités

Le Royaume tient à apporter une aide économique conséquente pour les citoyens souhaitant acheter un logement économique. En effet, ce sont plus de 16.300 bénéficiaires de l’aide directe au logement dont 44% sont des femmes, 39% sont des jeunes de moins de 35 ans, totalisant au total 6,3 milliards de dirhams quant à la valeur des logements acquis. Ces aides financières allouées par l’Etat à ses citoyens ont pour prismes de réduire les inégalités sociales d’accès aux logements.

Le Royaume a entamé des réformes structurelles, ce sont des réformes qui agissent sur les structures c’est-à-dire dans le cadre réglementaire et institutionnel dans lequel évoluent les entreprises et les individus. Concrètement, il s’agit de casser les protections des individus ou de diminuer les réglementations des entreprises pour donner plus de dynamisme à l’économie

L’aide directe au logement profite à 16.300 bénéficiaires dont 44% sont des femmes, par ailleurs la valeur des logements acquis s’établit à 6,3 milliards de dirhams. La ministre de l’Aménagement du territoire et de l’habitat, Mme Fatima Zahra Mansouri a déclaré que l’Etat contribue à hauteur de 28% de la totalité de la valeur des logements acquis, soit 1,3 milliards de dirhams. Rappelant que 44% des bénéficiaires sont des femmes, et 39% sont des jeunes de moins de 35 ans. S’ajoutant à cela 22% de MRE dont la valeur des logements acquis est estimée à 1,6 milliards de dirhams, soit une contribution de l’Etat à hauteur de 18%. Même les crédits immobiliers sont en tendance haussière, avec plus de 1,5%. De même, les prêts destinés aux promoteurs immobiliers ont également progressé de 3,82%.

Par ailleurs, la ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Habitat a précisé que la plateforme numérique a enregistré au 2 juillet 2024, un total de 81.683 demandes, dont 89% sont éligibles à l’aide de logement. Sur le total des demandes, 39% ont été présentées par des femmes, 37% par des jeunes de moins de 35 ans tandis que 20% proviennent des MRE.

Lire aussi : Programme du logement social : réalisation de 698.000 unités de logement jusqu’au mars 2024

Plusieurs partenariats ont été développés pour la réussite de cette initiative, en effet, Mme Fatima Zahra Mansouri a cité la signature d’une convention avec la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), branche prévoyance, pour la création de la plateforme numérique dédiée à la gestion du mécanisme d’aide. Dématérialisation et facilitation des procédures, maîtrise des délais et amélioration de la gestion, tout en privilégiant la transparence. Les objectifs visés sont de réguler et de contrôler le marché immobilier notamment le programme prévoit 100.000 dhs pour acheter un logement dont le prix est inférieur ou égal à 300.000 dhs. Jusqu’à maintenant, 41% des bénéficiaires ont acquis ce type de logement. L’autre aide de 70.000 dhs pour acquérir un logement dont le prix varie entre 300.000 et 700.000 dhs. Ainsi, 59% des bénéficiaires, de la classe moyenne, ont acheté des appartements à ces prix.

Le modèle social est financé par l’impôt et les cotisations sociales. Les chiffres montrent qu’un bon modèle social permet de réduire les inégalités. L’économiste Lucas Chancel montre que les inégalités actuelles dans les pays de l’OCDE sont 40% plus élevées qu’elles ne l’auraient été si le niveau de redistribution (impôts et transferts sociaux) était resté le même qu’il y a 30 ans. Les comparaisons internationales montrent également que les inégalités ont augmenté plus fortement là où les taux d’imposition ont le plus baissé (aux Etats-Unis et au Royaume-Uni). Or, comme le montrent plusieurs études, les inégalités sont plutôt néfastes pour la croissance économique. D’ailleurs les comparaisons internationales ne révèlent pas de corrélation entre le niveau de prélèvements obligatoires et celui de la croissance. La récente crise du Covid-19 montre l’importance d’un bon modèle social.

Finance

Au départ, la finance devait favoriser l’investissement dans l’entreprise en drainant les fonds des épargnants qui ne voulaient pas le risquer eux-mêmes. Elle était un moyen. Désormais elle devient une fin en soi. C’est ici que réside l’ambiguïté de la finance : elle est à la fois une courroie indispensable de l’activité économique mais aussi une activité qui a ses propres fins.

L’accroissement de la taille de la finance dans notre économie commence à partir des années 1970. A la suite des chocs pétroliers, un nouveau mode de régulation de l’économie se met en place. Suivant l’exemple du tandem Reagan-Thatcher, les gouvernements vont réduire le champ de l’intervention de l’Etat, déréglementer l’économie, privatiser les entreprises publiques et faire confiance aux mécanismes de marché.

Le système passe d’une économie plutôt administrée à une économie de marchés financiers libéralisés. C’est l’avènement du rôle central des actionnaires et de la finance dans l’entreprise. Ce fonctionnement de l’entreprise a favorisé une envolée des profits qui a majoritairement profité aux actionnaires au détriment des salaires (dont la part dans la valeur ajoutée a diminué) et de l’investissement (inférieur à ce qu’il aurait dû être compte tenu du niveau de profit). Finalement, c’est l’entreprise qui sert la finance et pas l’inverse.

Marché

Le marché est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande qui établirait un prix associé à une quantité. Si le prix proposé par l’offre est trop élevé, alors il ne trouvera pas de demande jusqu’à ce qu’il baisse. A l’inverse, les consommateurs ne pourront pas exiger un prix qui ne permette pas aux producteurs de payer ses coûts, sinon à terme l’offre disparaitra. Il n’y a pas un marché mais des marchés en fonction des biens et des services, comme le marché du de l’immobilier.

Derrière le concept de marché se cachent des agents qui entretiennent entre eux des rapports de force. Le marché n’a rien d’objectif. Le marché n’a donc rien de naturel. Des rapports de force peuvent y opposer travailleurs et entrepreneurs, des associations peuvent se former entre producteurs pour augmenter les prix ou cacher des informations sur la production, enfin des politiques peuvent y intervenir pour aider certaines industries. Le monde économique n’est pas une mécanique bien réglée.

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