L’ONCF passe au vert : 60 % de l’électricité des trains provient des énergies renouvelables
Le Maroc est en train de devenir un leader régional en matière d’énergies renouvelables, et l’ONCF (Office nationale des chemins de fer), en est un exemple concret. Aujourd’hui, l’entreprise nationale des chemins de fer passe au vert avec 60 % de l’électricité des trains provient des énergies renouvelables.
Depuis le 1er juin 2023, la société ferroviaire marocaine ONCF a considérablement augmenté l’utilisation des énergies renouvelables pour alimenter ses trains. La part de l’électricité verte dans le mix électrique de l’entreprise est passée de 25 % en 2022 à 60 % aujourd’hui, selon l’Economiste.
Cette réalisation s’inscrit dans la vision royale d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables d’ici 2030, dans le but de renforcer la sécurité énergétique du Maroc, de réduire les coûts de l’énergie et de positionner le pays dans l’économie bas carbone.
En plus des trains à grande vitesse (LGV) Al Boraq, qui fonctionnent à l’énergie propre depuis début 2022, tous les trains de banlieue à grande vitesse et les lignes Al Atlas de la ligne conventionnelle Tanger-Casablanca, ainsi que tous les trains de fret vers le port de Tanger Med, sont désormais alimentés en électricité verte. Celle-ci est fournie par un opérateur national et s’élève à 190 gigawattheures par an.
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Le passage à l’énergie verte a entraîné une baisse des factures énergétiques et une réduction de l’empreinte carbone pour l’ONCF. L’entreprise a évité quelque 135 000 tonnes d’émissions de CO2 d’ici 2023, ce qui équivaut à planter 3,8 millions d’arbres ou à retirer 730 camions de la circulation par jour entre Casablanca et Tanger Med.
Selon Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF, cette transition énergétique est le résultat d’une stratégie volontariste et d’un partenariat fructueux avec le ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement. Il affirme que l’ONCF vise à atteindre 100 % d’électricité verte d’ici 2025, ce qui ferait du Maroc le premier pays au monde à avoir un réseau ferroviaire entièrement alimenté par des énergies renouvelables.
Cette performance s’inscrit dans le contexte plus large du plan énergétique du Maroc, qui vise à atteindre 52 % de la capacité électrique installée à partir des énergies renouvelables d’ici 2030 . Le pays dispose d’un énorme potentiel naturel de production d’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique, et a lancé plusieurs projets ambitieux dans ce domaine, comme le complexe solaire Noor-Ouarzazate, la plus grande centrale solaire concentrée du monde, qui couvre une superficie de 3 000 hectares et peut produire jusqu’à 580 mégawatts.
Le développement des énergies renouvelables représente à la fois un défi et une opportunité pour le Maroc, qui est confronté aux effets du changement climatique sur ses ressources naturelles et sa sécurité alimentaire. En réduisant sa dépendance aux combustibles fossiles importés, qui représentent encore près de 80 % de sa consommation intérieure brute d’énergie, le pays peut améliorer sa sécurité énergétique, réduire ses coûts énergétiques et ses émissions de gaz à effet de serre, et renforcer sa compétitivité économique. Le Maroc peut également jouer un rôle clé dans la coopération régionale et internationale en matière d’énergie propre, notamment en exportant son surplus d’électricité vers ses voisins africains ou européens.