Par Fatma Zohra Foudil Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), organisation non gouvernementale basée aux États-Unis, a demandé, mercredi, aux autorités algériennes ainsi qu’aux entreprises de télécommunications de faire cesser les « restrictions arbitraires » et la censure dont sont victimes plusieurs sites d’informations. « Ce n’est pas un hasard si plusieurs médias algériens en ligne font état de perturbations au cours d’un mouvement de protestation historique », a déclaré le coordinateur du programme du CPJ pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Sherif Mansour dans un article publié hier mercredi sur le site de l’ONG. L’ONG a appelé « les autorités et les entreprises de télécommunications en Algérie doivent mettre un terme aux restrictions arbitraires et opaques imposées aux informations numériques ». le CPJ a rappelé que l’accès à au moins cinq sites Web indépendants d’actualités locales a été interrompu en Algérie en l’occurence TSA censuré depuis le mois de juin dernier, Interlignes Algérie le 25 juillet, Observ’Algérie le 1er août et Algérie Patriotique le 5 août. Pour ce qui du site Algérie Focus l’ONG précise que ce dernier« ce site n’a été informé d’aucune restriction officielle ». Cet acte est qualifié, selon la même source , « de censure arbitraire visant les médias électroniques » . Le 8 août, YouTube, Google Translate, Hangouts et d’autres services Google ont été inaccessibles dans le pays pendant plusieurs heures, provoquant une panne «conforme aux méthodes utilisées pour restreindre le contenu en ligne», selon le groupe de droits numériques NetBlocks ; OONI Explorer, qui documente les mesures du réseau, a également enregistré un «signe d’altération ou de censure du réseau» affectant YouTube ce jour-là. Un reportage de France24 a déclaré que cette perturbation faisait suite à une vidéo dans laquelle l’ancien ministre de la Défense algérien, Khaled Nezzar, exhortait les autorités militaires du pays à « répondre aux demandes de la population ». L’ONG qui a visiblement contacté le ministère Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, pour en savoir plus sur ce blocage, a souligné que l’institution « n’a pas répondu à la demande de commentaires présentée par le CPJ via son site Web en juin, ni à une demande de suivi envoyée en août ». Algérie Télécom, quant à elle, précise la même source, n’a pas répondu aux deux courriels du CPJ demandant un commentaire. Source d'information : Inter-lignes