L’ONU alerte sur la situation humanitaire « préoccupante » des migrants refoulés de l’Algérie
Le Bureau de coordination pour les actions humanitaires de l’ONU (OCHA) et l’Organisation internationale pour la migration (OIM) ont lancé une alerte sur la situation humanitaire « préoccupante » de plusieurs milliers de migrants africains dans la localité nigérienne d’Assamaka (nord) après avoir été refoulés de l’Algérie.
Les deux agences onusiennes ont lancé cette alerte dans un rapport consulté par Anadolu.
« Selon les autorités régionales d’Agadez, depuis le début de l’année, plus de 5000 migrants en situation de vulnérabilité composés d’hommes, de femmes, d’enfants, de personnes âgées, sont arrivés à Assamaka, un village situé à 15 kilomètres de la frontière algérienne, dans la région d’Agadez », précise le rapport.
Les migrants sont essentiellement originaires de l’Afrique subsaharienne, dont plus de 90% d’Afrique de l’ouest, indique la même source.
« La situation humanitaire née de ces vagues d’arrivées de migrant est extrêmement préoccupante », souligne le document ajoutant que « toutes ces personnes ont un besoin urgent en eau, abri, nourriture, soutien médical et psychosocial et sont livrées à elles-mêmes dans le désert du Sahara ».
Selon le rapport, le centre d’accueil des migrants de l’OIM d’Assamaka accueille actuellement plus de mille cinq cent (1500) personnes pour une capacité d’accueil de mille (1000) places et que plus de trois mille six-cent (3600) autres migrants sont « hors du centre sans assistance ».
Depuis plusieurs années, des centaines de migrants ressortissants de l’Afrique de l’ouest, centrale et de l’est traversent le Niger pour tenter de regagner l’Europe, en passant par certains pays du Maghreb comme l’Algérie et la Libye et la mer méditerranée. La plupart d’entre eux qui échouent à accéder à la Méditerranée sont souvent refoulés au Niger à partir de l’Algérie et de la Libye et débarqués dans la localité nigérienne d’Assamaka.