L’ONU inquiète du sort des civils piégés par les combats dans le sud de la Syrie
L’organisation des Nations-Unies a exprimé, vendredi, sa « profonde préoccupation » du sort des civils piégés par les combats dans le sud de la Syrie, déplorant la mort la veille de 18 personnes dont 14 enfants et 3 femmes dans des bombardements visant la ville de Deraa.
« Nos collègues humanitaires continuent d’être profondément préoccupés pour la sécurité et la protection des civils piégés par les opérations militaires dans le sud de la Syrie, y compris jusqu’à 325.000 personnes déplacées depuis le 19 juin dernier », a indiqué Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, lors du point de presse quotidien à New York.
Selon lui, des frappes aériennes et terrestres intenses dans la ville de Deraa et dans ses faubourgs Est et Ouest ont résulté en la mort de 18 personnes, dont 14 enfants et 3 femmes, ainsi que plusieurs blessés.
La veille, le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, s’était déclaré « gravement préoccupé » par la reprise de l’offensive militaire dans le sud-ouest de la Syrie et son impact dévastateur continu sur les civils.
« On estime que 750.000 vies sont en danger et que jusqu’à 325.000 personnes ont été déplacées », avait dit son porte-parole, Stéphane Dujarric.
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M. Guterres appelle « une fois de plus à une suspension immédiate des hostilités et à la reprise des négociations ». Il appelle toutes les parties à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la vie des civils, autoriser la liberté de mouvement et protéger les infrastructures civiles, y compris les installations médicales et éducatives, conformément au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme, a ajouté son porte-parole.
Le Secrétaire général réitère en outre son appel à ce que les Nations Unies soient autorisées à effectuer des livraisons humanitaires transfrontalières et croisées pour reprendre sans plus tarder au bénéfice des personnes dans le besoin en Syrie.
Le Haut-Commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés avait aussi exprimé jeudi sa vive inquiétude sur le sort des civils du sud-ouest de la Syrie, « qui est prise au milieu des tirs croisés, y compris des frappes aériennes et de lourds bombardements ».
A l’intérieur de la Syrie, la plupart des déplacés internes sont forcés de vivre en plein air ou dans des abris de fortune qui offrent peu de sécurité et de protection contre les éléments. « Bien que les communautés locales en Syrie aient ouvert leurs portes pour accueillir un grand nombre de personnes déracinées, un grand nombre de femmes et d’enfants se trouvent parmi les personnes déracinées, ainsi que des personnes âgées, des blessés et des malades », a fait remarquer le Haut Commissariat aux Réfugiés.