L’ONUSIDA salue le succès important du Maroc dans sa lutte contre le VIH
Le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a salué le succès important enregistré par le Maroc en matière de lutte contre cette épidémie, le qualifiant de modèle dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
Selon un communiqué du ministère de la Santé, l’ONUSIDA a indiqué dans son nouveau rapport publié, jeudi dernier, que le Maroc a réalisé des résultats importants dans la lutte contre le Sida, qui ont fait de lui un modèle à suivre dans la région MENA, notant que les dernières estimations de 2016 indiquent que l’expansion du VIH demeure faible sur le total de la population (0,1%), précisant que le nombre de personnes vivant avec le VIH est de 22.000, avec 1.000 nouvelles infections VIH et 700 décès liés au Sida en 2016. Le nombre de nouvelles infections VIH a diminué, quant à lui, de 37% entre 2011 et 2016.
Le rapport révèle, par ailleurs, que dans le cadre du programme national de la prévention de la transmission du VIH de la mère vers l’enfant, près de 150.000 femmes enceintes ont subi des tests VIH en 2016, contre 43.000 en 2012, alors que le nombre de femmes enceintes séropositives pris en charge dans les centres dédiés au cours de l’année 2016 était de 215, avec une augmentation du taux de couverture, qui est passé de 33% en 2011 à 62% en 2016. Ce taux dépasse le pourcentage observé dans la région MENA, qui est de moins de 20%, d’après la même source.
Le nombre de personnes parmi les populations exposées ou vulnérables ayant bénéficié des programmes de prévention combinée du VIH est passé de 120.000 en 2011 à 161.000 en 2016, ajoute le rapport, précisant que 1.079 usagers de drogues injectables bénéficient du traitement de substitution à la méthadone.
Le rapport a également souligné que le développement des services de dépistage grâce à la mise en place de 70 centres relevant des associations de la société civile a permis de réaliser plus de 2,6 millions tests VIH depuis l’année 2012, précisant que la proportion de personnes vivant avec le VIH, qui connaissent leur statut sérologique, a augmenté de 37% (en 2011) à 63% (en fin 2016), dépassant la proportion de 53% observée dans la région MENA.
Le Maroc est l’un des premiers pays dans le monde à mettre en œuvre les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2015 en matière de « le traitement pour tous », notant que le nombre des bénéficiaires du traitement antirétroviral a triplé, passant de 4.047 personnes en 2011 à 11.246 en juin 2017, soit une augmentation du taux de la couverture de 20% (en 2011) à 51% (à fin juin 2017), alors qu’elle ne dépasse pas 24% dans la région MENA.
Selon le communiqué, ces performances importantes dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le SIDA 2012-2016, ont pu être réalisées grâce aux Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI et aux efforts déployés par le ministère de la Santé et ses partenaires dans les différents secteurs gouvernementaux, ainsi que la dynamique de la société civile.
Le ministère a mis en place, en collaboration avec le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), une stratégie nationale relative aux personnes vivant avec le VIH au cours de la période 2013-2017, vu l’étroite relation entre les droits de l’Homme et cette épidémie, souligne la même source, précisant que cette stratégie vise essentiellement à lutter contre toutes les formes de discrimination et de stigmatisation, auxquelles font face les personnes vivant avec le virus et les personnes les plus vulnérables au VIH.
Le plan stratégique national 2017-2021 a pour objectif d’accélérer la riposte au SIDA pour atteindre l’objectif des « 90-90-90 » en 2020, recommandé par l’ONUSIDA, qui œuvre à ce que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de celles qui connaissent leur statut bénéficient du traitement antirétroviral et 90% de celles sous traitement arrivent à la suppression virale.
La réalisation de ces trois objectifs permettra de mettre fin à cette épidémie à l’horizon 2030, en conformité avec les Objectifs de développement durable (ODD), a conclu le communiqué.