L’opposant algérien Rachid Nekkaz interpellé par la police à Genève dans l’hôpital où Bouteflika est hospitalisé
Par Saad Bouzrou
Le candidat à l’élection présidentielle en Algérie, Rachid Nekkaz, a été interpellé vendredi, 8 mars 2019, dans l’hôpital accueillant Abdelaziz Bouteflika, l’actuel président algérien, selon la police suisse. Ce dernier y est officiellement hospitalisé pour des examens médicaux.
L’opposant algérien Rachid Nekkaz interpellé à Genève dans l’hôpital du président Bouteflika. La veille au soir, il avait annoncé son intention sur Europe 1 de se rendre dans la ville suisse pour s’assurer que le chef d’Etat, qui y est soigné, « allait bien », même s’il le pense personnellement mort « depuis assez longtemps ».
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Ce sont des policiers présents dans l’hôpital qui ont procédé à son arrestation. « Je vous confirme l’interpellation de M. Nekkaz qui est actuellement auditionné dans les locaux de la police puisqu’il fait l’objet d’une plainte pour violation de domicile », a déclaré Joanna Matta, la porte-parole de la police genevoise, expliquant qu’il avait pénétré dans l’hôpital « alors qu’on lui avait dit ne pas le faire ».
« J’ai souhaité venir ici à Genève dans la perspective de la décision du Conseil constitutionnel le 13 mars prochain de valider ou d’invalider son dossier de candidature », s’est expliqué le militant dans un Facebook live tourné vendredi matin, avant son interpellation.
Rappelons que dimanche 3 mars 2019, le Conseil constitutionnel a refusé la candidature de Rachid Nekkaz qui ne remplissait pas les conditions requises par la Constitution algérienne pour être candidat à la haute magistrature (Ne pas avoir une double nationalité.Etc). Ce dernier a donc choisi de se faire représenter par son cousin mécanicien et qui s’appelle aussi « Rachid Nekkaz ». Un subterfuge inédit dans l’histoire des présidentielles algériennes.