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L’opposition réclame des comptes sur l’utilisation des fonds publics

Les partis de l’opposition demandent des éclaircissements au gouvernement sur l’utilisation des fonds destinés à soutenir les prix des produits de consommation. Certains ministres ont été appelés à venir s’expliquer devant les commissions parlementaires pour détailler comment ces ressources ont été utilisées, notamment en ce qui concerne l’importation de bétail en provenance de divers pays.

Les partis de l’opposition exigent l’ouverture d’une enquête approfondie concernant l’utilisation d’une enveloppe de 21 milliards de dirhams, allouée par le gouvernement pour soutenir les prix des produits de consommation courante. Bien que ces fonds aient déjà été dépensés, les mesures mises en place semblent n’avoir donné aucun résultat concret. Selon l’opposition, le gouvernement n’a pas réussi à atteindre les objectifs de réduction des prix, laissant place à des suspicions sur la gestion de cet argent public.

Les initiatives entreprises par l’exécutif ont principalement visé à encourager l’importation de bétail et de viande rouge congelée, ainsi qu’à accorder des aides financières aux transporteurs de marchandises, afin de compenser la hausse des prix des carburants. Cependant, ces mesures n’ont pas permis de réaliser une baisse significative des prix des produits concernés. En effet, bien que les prix aient légèrement fluctué, dans de nombreux cas, des augmentations considérables ont même été observées, ce qui remet en question l’efficacité des mesures prises.

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Plusieurs partis de l’opposition ont exigé des éclaircissements du gouvernement, en convoquant certains ministres devant des commissions parlementaires. D’après les informations rapportées par les médias, ces ministres ont été appelés à justifier l’utilisation des fonds destinés à ces mesures et à expliquer les dépenses effectuées dans le cadre des diverses lignes budgétaires. Le montant total de cette aide, s’élevant à 21 milliards de dirhams, a été réparti de manière ciblée, dont 13 milliards pour l’importation de bétail en provenance de pays tels que l’Espagne, la Roumanie, le Brésil et l’Australie.

Cette aide a largement profité à une poignée d’opérateurs économiques, dont plusieurs sont accusés de pratiques spéculatives. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Ryad Mezzour, a confirmé que 18 d’entre eux avaient particulièrement bénéficié de ces subventions gouvernementales.

En parallèle, 8 milliards de dirhams ont été alloués pour soutenir les transporteurs de marchandises, mais les effets de ces mesures sont loin d’avoir répondu aux attentes. Partout dans le Royaume, les prix des produits concernés par ces aides sont restés relativement stables, et dans certains cas, des hausses de prix inédites ont même été relevées, créant une frustration grandissante au sein de la population.

Devant cette situation, les partis de l’opposition envisagent désormais de saisir la Cour des comptes, afin qu’une enquête indépendante soit ouverte sur la gestion de ces fonds publics. Ils réclament également la publication des listes des bénéficiaires de ces subventions, ainsi que des révélations sur les liens éventuels entre ces bénéficiaires et des membres influents du gouvernement. Cette situation a conduit des leaders politiques, issus notamment du Mouvement Populaire (MP), du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), du Parti de la Justice et du Développement (PJD), de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), du Parti Socialiste Unifié (PSU) et de la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD), à se mobiliser, estimant que les mesures gouvernementales n’ont pas permis de réduire les prix comme promis.

D’après les partis de l’opposition, le système économique devrait suivre une règle simple : lorsque l’offre augmente, les prix diminuent. Or, dans le cas du Royaume, certains secteurs restent dominés par quelques opérateurs économiques, qui continuent de vendre leurs produits à des prix élevés, tout en bénéficiant des subventions publiques. Cette situation soulève des interrogations sur la gestion des ressources publiques et sur l’efficacité des mesures prises pour soutenir les citoyens dans un contexte de crise économique.

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