Lors d’une conférence de presse Hafsa Boutahar résolue à dénoncer l’hypocrisie de l’AMDH et à « aller jusqu’au bout »…
Au premier étage du siège du Syndicat National de la Presse (SNP), la salle de réunion du bureau est comble. Membres de la presse, photographes de presse et d’autres venus la soutenir, écoutent Hafsa Boutahar.
Cette jeune femme qui accuse Omar Radi de viol, qui a porté plaine contre lui en juillet 2020, a décidé de se mobiliser et de mobiliser l’opinion contre une campagne de diffamation qui lui est intentée, notamment par l’AMDH ( Association marocaine des droits de l’Homme), contre ses détracteurs comme Human Right Watch ( HRW), Reporters sans frontières et autres organes qui, affirme-t-elle, « politisent l’affaire, mon affaire » , préfèrent d’autres cas et m’accusent quant à moi.
Entourée de représentants d’ONG, face à la presse , elle affiche sa volonté « d’aller jusqu’au bout pour défendre sa dignité », elle dénonce le jeu malsain de l’AMDH qui , la première, a tendance a déformer les termes de l’affaire, c’est-à-dire du « viol » dont elle été victime pour faire croire que la procédure lancée contre son « violeur » est une tentative des autorités marocaines pour donner lui donner un caractère politique. « J’ai soumis, dit-elle mon cas à des ONG nationales et internationales. Il s’agit de mon et de celui de toutes les femmes du monde. Je me battrai jusqu’au bout ».
Affichant sa volonté de dénoncer les « parties » adverses qui se livrent à des campagnes de mensonges, elle se refuse néanmoins à violer le secret de la procédure de justice entre les mains du parquet de Casablanca et entend la respecter jusqu’au bout. Ces « parties » sont, entre autres l’AMDH dont elle dénonce violemment la « totale partialité » et la volonté de lui nuire. Hafsa Boutahar a voulu au cours de cette conférence de presse briser le silence et rebondit avec détermination pour rappeler son cas, décrire sa détresse et mettre fin à la campagne de diffamation dont elle est victime.
« Je suis femme journaliste, mais je ne me sens pas protégée par ces « parties » qui se font passer pour des défenseurs de nos droits. D’où cette réaction : . « Sur quelles bases les associations se créent? Sur des principes et des fondamentaux liés à la défense des victimes, dont les femmes. Or, je constate malheureusement que certaines ont été créées sur la base d’agendas que nous ignorons »
L’AMDH en a eu pour son grade, parce que désignée par Hafsa Boutahar comme un instrument de diffamation, une ONG obéissant plus à un agenda politique que vouée à la défense des femmes victimes des violences faites aux femmes. La conférence de presse que Hafsa Boutahar a organisée au siège du SNP, porte une part symbolique aussi : un message à l’occasion de la célébration de la Semaine des droits de la femme, et le lieu qui incarne la défense des journalistes, le SNP.
Majda Raihani