L’UE renforce sa stratégie de résilience face aux crises

L’Union européenne a présenté mercredi une nouvelle stratégie de préparation aux crises, encourageant les citoyens à disposer de provisions de base — nourriture, eau, médicaments — pour une durée de 72 heures, en cas d’urgence. Cette recommandation s’inscrit dans une démarche de prévention face à des risques divers tels que les cyberattaques, les catastrophes climatiques ou les pandémies.

Cet appel s’adresse aux 450 millions d’Européens alors que le continent poursuit son renforcement en matière de sécurité collective, dans un contexte mondial en mutation. L’expérience de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine a mis en lumière l’importance d’anticiper les crises et d’améliorer la coordination entre États membres.

« Les menaces actuelles sont de plus en plus interconnectées », a souligné Hadja Lahbib, commissaire chargée de la préparation et de la gestion des crises. Elle a insisté sur l’importance d’une culture partagée de la prévention et d’une meilleure organisation en cas d’imprévus.

Lahbib a précisé que cette approche ne visait pas à alarmer, mais à encourager une responsabilité partagée entre institutions et citoyens. Parmi les éléments à conserver chez soi, elle mentionne : lampes de poche, papiers d’identité, médicaments de base, radios à piles ou à manivelle — autant d’objets utiles en cas d’interruption temporaire des services.

En parallèle, la Commission européenne propose de développer une « réserve stratégique » au niveau de l’Union. Celle-ci pourrait inclure des ressources spécialisées dans des domaines critiques comme la lutte contre les incendies, la réponse médicale d’urgence ou les menaces chimiques et nucléaires.

Cette initiative s’inspire de pratiques déjà mises en œuvre dans certains pays membres, comme la Suède, la France ou la Finlande, qui ont actualisé leurs plans de résilience civile pour les adapter à des enjeux contemporains.

La Commission souligne également la nécessité de renforcer la coopération entre États membres afin d’assurer des réponses coordonnées en cas de crise. « Nous devons dépasser la logique de réaction ponctuelle pour construire une véritable culture de la préparation », a conclu Hadja Lahbib.