L’UE ouvre une enquête « approfondie » sur le projet de fusion Fiat Chrysler/PSA
La Commission européenne, gardienne de la concurrence dans l’UE, a annoncé avoir ouvert une enquête « approfondie » afin d’apprécier la proposition de concentration entre les constructeurs automobiles italo-américain Fiat Chrysler (FCA) et français Peugeot S.A. (PSA).
La Commission craint que l’opération envisagée « ne réduise la concurrence en ce qui concerne les véhicules utilitaires légers (camionnettes) de moins de 3,5 tonnes dans l’Espace économique européen (EEE) et, plus spécifiquement, dans 14 États membres de l’Union européenne (UE) et au Royaume-Uni », explique-t-elle dans un communiqué.
« Fiat Chrysler et Peugeot S.A., avec leur portefeuille étendu de marques et de modèles, occupent une position forte dans le secteur des véhicules utilitaires dans de nombreux pays européens », a relevé Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne, chargée de la politique de concurrence, citée dans le communiqué.
Mme Vestager a assuré, à cet égard, que l’exécutif européen examinera « attentivement » la question de savoir « si l’opération proposée est susceptible d’avoir une incidence négative sur la concurrence sur ces marchés », tout en veillant « au maintien d’un paysage concurrentiel sain pour tous les particuliers et toutes les entreprises qui dépendent des véhicules utilitaires pour leurs activités ».
Dans de nombreux pays, PSA ou FCA sont déjà en tête du marché des véhicules utilitaires légers, et la fusion ferait disparaître un des principaux concurrents, selon l’exécutif européen qui a ouvert l’enquête en vertu du règlement de l’Union européenne sur les concentrations.
Les pays concernés par cette concurrence sont la Belgique, la Croatie, la Tchéquie, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, la Pologne, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie, l’Espagne et le Royaume-Uni.