L’UE salue la décision italienne d’autoriser le débarquement des migrants du Diciotti en Sicile
Le commissaire européen en charge de la Migration, Dimitris Avramopoulos, a salué la décision italienne d’autoriser l’ensemble des migrants à bord du Diciotti à débarquer dans le port de Catane, en Sicile.
Près de 140 migrants ont pu débarquer dans la nuit de samedi à dimanche dans le port italien où le navire était à quai depuis lundi, et ce après le feu vert finalement donné par le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini suite à l’accord de l’Eglise catholique italienne, de l’Albanie et de l’Irlande de se répartir les migrants.
« C’est grâce à la solidarité au-delà des frontières et des communautés« , écrit sur Twitter le commissaire européen en se félicitant qu’une solution ait été trouvée et que les migrants puissent être pris en charge. Il a insisté en revanche que « nous ne pouvons pas toujours attendre pour ce type de solidarité bienveillante« , car « nous avons besoin de mesures structurelles« .
Secourus en mer dans la nuit du 15 au 16 août dernier, les migrants étaient depuis lundi dans le port de Catane, interdits de débarquement par le ministre italien de l’Intérieur, également chef de la Ligue (extrême droite).
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La décision d’interdire le débarquement de ces migrants a entraîné samedi soir l’ouverture d’une enquête judiciaire contre Salvini pour « séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir« .
Malgré son feu vert finalement, ce dernier a prévenu que « le prochain navire peut seulement faire marche arrière et revenir d’où il est venu : ils peuvent ouvrir une enquête contre moi pour ça aussi« . Le bras de fer engagé entre Bruxelles et Rome s’était accentué la semaine dernière sur la question de répartition des migrants.
Vendredi, le ministre du Développement économique, Luigi Di Maio a même menacé de suspendre la contribution italienne au budget de l’UE si la Commission ne devait pas parvenir à un accord sur la répartition de ces derniers migrants.
Du côté de Bruxelles, la Commission européenne a tenu à rappeler au gouvernement italien que les « menaces ne sont guère utiles » à la recherche d’une solution commune.