L’UMA est en mesure de devenir un bloc régional économique agissant et influent à l’échelle continentale
Le Secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe (UMA) a souligné, vendredi, que l’Union est en mesure de devenir un bloc régional économique agissant et influent parmi les huit groupements africains que compte le continent, surtout après le parachèvement de la présence de l’ensemble de ses membres à l’Union africaine.
Dans un communiqué à l’occasion du 28è anniversaire de la création de l’UMA, le secrétariat général fait constater que la présence de l’Union à l’échelle continentale sera désormais « plus remarquée, plus influente et plus efficace », notant qu’ »à la faveur cette présence, l’Union poursuivra ses efforts en vue d’établir des relations de coopération étroite avec les autres groupements régionaux et internationaux ».
Tout en relevant que les facteurs de complémentarité étaient et demeurent une réalité incontestable et un vecteur majeur pour aller de l’avant sur la voie de l’édification de ce groupement régional, il rappelle que les chefs d’Etat des pays fondateurs de l’UMA à Marrakech avaient mis en place à cet effet un plan d’action visant la réalisation d’une intégration régionale progressive entre les cinq membres dans différents domaines, sur la base de la solidarité, du consensus et du renforcement du front collectif, l’objectif étant de relever les défis de développement, de sécurité et de stabilité.
« Bien que les ambitions et les attentes dépassent encore les réalisations accomplies, cela ne doit pas nous décourager à poursuivre inlassablement et sans relâche les efforts pour la réalisation des objectifs tracés par les dirigeants fondateurs de l’UMA dans le but de construire une Union maghrébine pour faire face aux défis du présent et relever les enjeux de l’avenir », souligne la même source.
Dans le cadre de l’action maghrébine commune et globale, le secrétariat général fait état de réalisations non négligeables dans le domaine de la stratégie maghrébine pour la sécurité alimentaire, du programme maghrébin de lutte contre la désertification et de préservation de l’océan, la coordination avancée dans le champ de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de la culture, de la santé humaine, de la jeunesse, des affaires sociales, de la santé animalière, végétarienne, et dans la consolidation des infrastructures de base.
Il cite, à ce propos, le projet de câble maghrébin de fibre optique baptisé « Ibn Khaldoun », l’aménagement de tronçons importants du projet de l’autoroute maghrébine, le renforcement de la coopération dans le domaine du transport terrestre, aérien, maritime et ferroviaire, en tant que levier pour la réalisation de la libre circulation des personnes, des marchandises et des services, conformément aux objectifs majeurs inscrits dans le traité de Marrakech.
Dans son communiqué, le secrétariat général se réjouit également de l’ouverture grandissante de l’Union sur les organismes de la société civile, les associations et les organisations professionnelles qui partagent une préoccupation maghrébine commune, au regard de leur rôle dans l’orientation et la sensibilisation de l’opinion publique sur les valeurs, les idéaux et les principes consacrant la conviction quant à la nécessité de l’édification de l’Union du Maghreb arabe, notamment auprès des générations montantes parmi les jeunes qui constituent la véritable richesse durable des pays de la région.
Et de poursuivre que le lancement récemment de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur est la preuve éloquente que l’UMA représente pour les peuples et les dirigeants une nécessité stratégique et une évidence historique.
Après avoir souligné que l’Union demeure attachée à l’option d’intégration, telle que stipulée dans le document fixant les grandes lignes de la stratégie maghrébine de développement commun, le communiqué note que les efforts se poursuivent pour l’instauration d’une zone maghrébine de libre échange, mettant l’accent sur l’importance de l’intensification des échanges commerciaux et de l’investissement commun dans l’édification des unions et des blocs réussis.
Et d’ajouter que l’anniversaire de la création de l’UMA offre une occasion pour rendre hommage aux générations successives ayant cru à l’inéluctabilité de l’unité du destin commun des peuples de la région du Maghreb arabe, mettant en avant les étapes marquantes dans l’histoire de l’Union, depuis la conférence de Tanger en 1958 des leaders des principales formations politiques en Tunisie, en Algérie et au Maroc (Parti constitutionnel, Front de libération, Parti de l’Istiqlal), en passant par le sommet de Zeralda de 1988 des dirigeants des cinq pays membres, jusqu’au sommet fondateur de l’UMA, à Marrakech en 1989.