L’Unesco condamne le meurtre de deux journalistes en Irak
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a condamné le meurtre de deux journalistes alors qu’ils couvraient une manifestation à Bassorah, dans le sud de l’Irak.
La Directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay a appelé les autorités à mener une enquête approfondie et à faire en sorte que les coupables soient traduits en justice.
« Les attaques ciblées contre des représentants des médias constituent des menaces intolérables envers la liberté de la presse et portent atteinte à un débat public libre et ouvert », a souligné Mme Audrey, citée dans un communiqué de son organisation.
Les deux journalistes ont été pris pour cibles alors qu’ils quittaient en voiture le lieu d’une manifestation qu’ils couvraient pour une chaîne de télévision irakienne à Bassorah, précise le communiqué.
L’Unesco promeut la sécurité des journalistes au travers de mesures de sensibilisation mondiale, d’un renforcement des capacités, ainsi que par la mise en œuvre du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.
L’organisation onusienne s’était récemment dite préoccupée par les menaces sur la liberté de la presse en dépit de la baisse du nombre de journalistes tués en 2019.
L’Observatoire de l’Unesco sur les journalistes assassinés a enregistré 56 décès de mort violente en 2019, contre 99 en 2018, le bilan le plus faible depuis plus de dix ans.
Au total, l’Unesco a recensé 894 assassinats de journalistes entre 2010 et 2019, soit une moyenne de près de 90 par an.