L’UNESCO et la CPI renforcent leur coopération en matière de protection du patrimoine culturel
L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) et la Cour pénale internationale (CPI) ont convenu d’officialiser et de renforcer leur collaboration en matière de protection du patrimoine culturel contre les attaques en période de conflit.
Une lettre d’intention a été signée à ce propos par Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, et Fatou Bensouda, Procureure générale de la CPI, en marge d’un panel international de haut niveau intitulé : «Répondre au nettoyage culturel, prévenir l’extrémisme violent», organisé lundi au siège de l’Organisation à Paris. «La destruction délibérée du patrimoine culturel affecte non seulement l’identité historique des peuples, mais alimente la violence sectaire et entrave le redressement après le conflit et la consolidation de la paix», a affirmé à cette occasion Bokova en soulignant que le renforcement par les deux parties de leur coopération pour la protection des biens culturels dans les conflits armés répond à «un impératif humanitaire et de sécurité».
Tout en rappelant l’énorme travail accompli par l’UNESCO dans ce domaine, Bensouda a affirmé qu’«une stratégie efficace pour s’attaquer à la destruction du patrimoine culturel nécessite une approche multidimensionnelle et collaborative». L’UNESCO est à ce titre un partenaire naturel de la CPI «pour faire face au fléau des attaques contre le patrimoine culturel dans le cadre du Statut de Rome», a-t-elle observé.
«Le patrimoine culturel est l’incarnation de la continuité de l’histoire humaine, une célébration de notre communauté et de la richesse de notre diversité», a-t-elle dit en mettant l’accent sur le devoir qui incombe à tous de protéger le patrimoine culturel. L’UNESCO rappelle, dans ce cadre, la récente décision de la CPI faisant suite à la destruction de sanctuaires et de mausolées à Tombouctou (Mali) ainsi que la Résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrant la nécessité de poursuivre les responsables de crimes de guerre contre le patrimoine culturel.